DÉCOLLAGES - Fraîchement rentré sur Terre après un second voyage à bord de l'ISS, Thomas Pesquet pourrait rêver de nouvelles aventures spatiales à l'avenir. Mais ne sera toutefois pas en mesure de retourner dans la station spatiale internationale.
Devenu le premier français à effectuer deux séjours au sein de la station spatiale internationale (ISS), Thomas Pesquet a achevé un passage de 199 jours en orbite. Six mois intenses durant lesquels il a mené plusieurs dizaines d'expériences scientifiques et contribué à l'entretien de la station. De quoi ajouter une nouvelle ligne au CV de l'ingénieur de 43 ans, qui cumule désormais près de 400 jours à bord de l'ISS.
Ce voyage en appelle-t-il de nouveau à l'avenir ? Si son nom circule déjà pour de futures missions, un retour dans la station internationale semble très compromis. En cause : le règlement de l'agence spatiale européenne (ESA), qui ne permet pas aux astronautes européens de multiplier le nombre de séjours au-dessus de nos têtes.
Deux voyages maximum à bord de l'ISS
Jamais deux sans trois ? Si Thomas Pesquet souhaitait effectuer à l'avenir un nouveau passage à bord de l'ISS, il imiterait la poignée d'astronautes à s'y être rendus à plus de deux reprises. Aux côtés du Français lors de sa première expédition, l'américaine Peggy Whitson a déjà rejoint trois fois la station. Il est d'ailleurs prévu qu'elle y retourne une quatrième fois fin 2022, à l'occasion d'un court séjour d'une dizaine de jours. Comme elle, le Russe Sergey Volkov s'est rendu à trois reprises dans l'espace, en 2015-2016 pour la dernière fois. Un nombre de passages à bord de la station identique à celui de son compatriote Oleg Kotov ou de l'Américain Scott Kelly, figure de la Nasa.
S'il n'est pas rare que des astronautes multiplient les voyages vers l'ISS, on constate que les noms qui reviennent régulièrement ne sont pas européens. Et pour cause : il est en théorie impossible pour les astronautes envoyés par l'agence spatiale européenne de se rendre plus de deux fois dans la station. Une limite fixée dans son règlement et qui n'est pas en vigueur côté russe ou américain. Impossible donc pour Thomas Pesquet de retrouver l'ISS, sauf modification notable des règles propres à l'ESA.
Pour autant, cela ne signifie pas nécessairement que le Français a fait ses adieux à l'espace. Il est même tout à fait concevable qu'il prenne part à de futures missions, vers d'autres destinations. Avec Mars en ligne de mire ? Peu probable, reconnaît-il lui-même, se voyant "peut-être déjà un petit peu trop vieux" pour entreprendre le périple que ne manqueront pas d'effectuer de futurs astronautes vers la planète rouge.
En revanche, Thomas Pesquet est pressenti pour prendre part à une future mission surnommée "Lunar Gateway". Instaurée à l'initiative de la Nasa, elle vise à établir une station spatiale en orbite autour de la Lune, afin de préparer l'Homme à des voyages plus lointain, vers Mars notamment. L'ESA, dont dépend Thomas Pesquet, se trouve associée au projet et doit proposer le nom de trois astronautes pour les futures missions habitées. Expérimenté, apprécié côté américain, le natif de Rouen apparaît comme un candidat naturel.
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