La Terre y passe ce mercredi : qu'est-ce que le périhélie ?

Publié le 4 janvier 2023 à 18h56

Source : Sujet TF1 Info

L'orbite de la Terre autour du Soleil ne dessinant pas un cercle parfait, la distance entre l'étoile et notre planète varie.
Ce mercredi 4 janvier marque le jour de l'année 2023 où les deux astres sont les plus proches.
Ce phénomène porte un nom : le périhélie.

Un événement qui n'arrive qu'une fois dans l'année : ce mercredi 4 janvier, la Terre passe au périhélie. Contrairement à une éclipse, ou à une pluie de météores, il n'y rien de spécial à observer dans le ciel. Mais l'essentiel est ailleurs puisqu'il s'agit de la journée, en 2023, lors de laquelle la Terre et le Soleil sont les plus proches. À très précisément 16h 17m 28s UTC (17h 17m 28s, heure française), la distance du centre de la Terre au centre du Soleil était ainsi de 147.098.924,694 kilomètres, indique sur Twitter Eric Lagadec, astrophysicien à l'Observatoire de la Côte d'Azur. 

Pour bien comprendre de quoi il s'agit, il faut rappeler que l'orbite de notre planète autour de son étoile ne dessine pas un cercle parfait mais une ellipse, avec une très faible excentricité. Le dictionnaire Le Robert définit cette forme comme "une courbe plane fermée dont chaque point est tel que la somme de ses distances à deux points fixes - appelés foyers - est constante". De manière plus simplifiée, dans la vie courante, il s'agit de la forme qu'on perçoit en regardant un cercle en perspective. 

Du fait de cette trajectoire, la distance entre la Terre et le Soleil varie, au cours d'une année, entre un plus proche, le "périhélie", et un plus loin, l'"aphélie". En 2023, ce dernier sera atteint le 6 juillet. Les deux astres seront alors à 152.093.250,543 kilomètres l'un de l'autre. Il existe donc une différence de cinq millions de kilomètres entre ces deux points. 

Dans 10.000 ans, le périhélie s'inversera avec l'aphélie et coïncidera avec le solstice d'été
Futura-Sciences

Au fil des années, périhélie et aphélie n'ont pas lieu à la même date. Selon l'Observatoire de Paris et le site Futura-Sciences, ils sont calculés "par rapport au barycentre (centre de gravité, ndlr) Terre-Lune, lui-même en rotation autour du centre de gravité du Soleil". Or, cette orbite subit l'influence des autres planètes du Système solaire. 

Il y a donc un décalage entre deux périhélies consécutifs et le temps d'une année : le premier dure 365 jours et près 25 minutes, soit 25 minutes de plus que le premier. Conséquence directe, la date de ce phénomène glisse progressivement dans le temps. "Dans 10.000 ans, le périhélie s'inversera avec l'aphélie et coïncidera avec le solstice d'été", calcule Futura-Sciences

Intuitivement, il est tentant de penser que c'est au moment où la Terre est la plus proche du Soleil que les températures y sont les plus élevées. Ce n'est pourtant pas aussi simple, le périhélie survenant en hiver dans l'hémisphère nord et en été dans l'hémisphère sud. Dans les faits, la distance entre les deux astres ne varie que très peu à l'échelle de l'espace.

Les températures, ainsi que les saisons, sont surtout influencés par l'inclinaison de l'axe de rotation de la planète bleue (la Terre tourne sur elle-même et autour du soleil). Ledit axe est toujours incliné de la même façon, indépendamment de la position de l'étoile. Par conséquent, l'inclinaison de la Terre par rapport au Soleil change au fur et à mesure que l'année avance. L’hémisphère sud est d'abord le plus penché vers l’étoile - et bénéficie de températures plus élevées ; ensuite, c'est au tour de l'hémisphère nord. Puis rebelote. 


Maxence GEVIN

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