ENVIRONNEMENT - Dans la "liste rouge" de l'UICN des espèces menacées d'extinction, plusieurs thons ont vu leur situation se redresser grâce notamment à l'imposition de quotas de pêche.
Plus de 38.000 espèces sont menacées d'après la "liste rouge" établie par l'Union internationale de conservation de la nature (UICN). Si les dragons de Komodo ou encore les requins sont particulièrement "en danger", la situation s'améliore en revanche pour plusieurs espèces de thon grâce à l'imposition de quotas de pêche. Dans la mise à jour de la "liste rouge" publiée ce samedi, plusieurs espèces de thon les plus pêchées commercialement ont été réévaluées.
Ces évaluations sont la preuve que les approches de pêche durable fonctionnent
Bruce Collette, président du groupe spécialisé sur les thons de l'UICN
Ainsi, quatre espèces "ont montré des signes de reprise grâce à des pays appliquant des quotas de pêche plus durables et luttant avec succès contre la pêche illégale", selon l'UICN. De ce fait, le thon rouge de l'Atlantique a effectué un redressement spectaculaire, passant directement de "en danger" à "préoccupation mineure", trois catégories en dessous.
De leur côté, le thon rouge du Sud est passé de "en danger critique" à "en danger" tandis que le thon blanc (le germon) et le thon jaune (l'albacore) sont passés de "quasi menacé" à "préoccupation mineure".
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Pour Bruce Collette, président du groupe spécialisé sur les thons de l'UICN, "ces évaluations sont la preuve que les approches de pêche durable fonctionnent, avec des bénéfices énormes à long terme pour l'activité économique et la biodiversité".
"Nous devons continuer à appliquer des quotas de pêche durables et à lutter contre la pêche illégale", a-t-il ajouté. Mais, l'Union internationale de conservation de la nature (UICN) a prévenu "qu'en dépit d'une amélioration globale, de nombreux stocks régionaux de thon restent appauvris".