Thomas Pesquet dans l'espace

Thomas Pesquet rêve de décrocher la Lune : pourquoi le satellite est-il à nouveau convoité ?

F.R.
Publié le 14 novembre 2021 à 14h36, mis à jour le 14 novembre 2021 à 14h45
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Source : JT 20h WE

EXPLORATION - D'ici à 2025, l'homme pourrait à nouveau fouler le sol lunaire, plus de 50 ans après la mission Apollo 17. Au-delà des recherches scientifiques, retourner sur la Lune est une étape pour pousser l'exploration spatiale encore plus loin.

"Mettre le pied sur la Lune, c'est le rêve de tout le monde". Trois jours après son retour sur Terre, l'astronaute français Thomas Pesquet a tenu une conférence de presse vendredi 12 novembre, depuis la ville allemande de Cologne. Et pour celui qui rentre d'une deuxième mission au sein de la Station spatiale internationale (ISS), retourner sur la Lune "va être l'expérience palpitante des années qui viennent"

Le Français, qui admet aisément vouloir fouler le sol lunaire, sera peut-être le premier européen à le faire. Mais quel intérêt d'y retourner, plus de 50 ans après Apollo 17 ?

La Nasa, l'Agence spatiale américaine, a lancé le programme Artémis, pour construire une station spatiale, orbitaire de la Lune, le Gateway. L'Agence spatiale européenne (ESA) est parvenue à un accord avec les Américains pour effectuer trois vols européens vers cette nouvelle station. Si rien n'est encore décidé, c'est à l'un de ses voyages que Thomas Pesquet pourrait participer. 

Lors de la récente visite de la vice-présidente Kamala Harris à Paris, un partenariat avec la France a même été évoqué. "Le président Macron a exprimé son intention de rejoindre le programme Artémis. En tant que cheffe du Conseil spatial (Conseil national de l'espace, NDLR), je suis très enthousiaste à l’idée de cette coopération", a-t-elle notamment déclaré.

En échange de son aide, l'ESA pourra donc prétendre à ce qu'un européen, pour la première fois, alunisse. "Nous avons un programme très significatif qui s’appelle le Cargo Lander européen, qui pourra déposer jusqu’à 1,8 tonne de matériel à la surface lunaire, en échange de quoi on aura un européen sur un des premiers atterrissages", résume Didier Schmitt, responsable des programmes d'exploration de l'ESA, au micro de TF1.

La Lune, premier pas vers Mars

Dans le détail, plusieurs missions sont d'ores et déjà prévues : Artémis 1, qui testera une nouvelle fusée lourde sans humain à bord ; Artémis 2 qui emmènera des astronautes autour de la Lune. Pour le moment, seule Artémis 3 aura pour objectif d'envoyer des astronautes sur la surface lunaire.

Les astronautes sélectionnés pour Artémis 3 auront pour mission de collecter des échantillons, de manière à comprendre les processus planétaires, ainsi que l'origine des matières volatiles des pôles de la Lune. L'effet des radiations sur les astronautes sera également étudié, pour anticiper les prochains voyages spatiaux plus longs.

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Sur le long terme, l'objectif sera de mettre en place des moyens de transports pour faciliter les recherches scientifiques, étudier la géologie lunaire, installer des instruments pour collecter des données et explorer les côtés méconnus du satellite. Mais l'objectif est surtout de bâtir une base lunaire pérenne, de telle façon que le satellite de la Terre deviendrait une base avancée, un point d'étape pour se ravitailler avant d'atteindre l'objectif ultime : la planète rouge, Mars.


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