DISPARITION - L'astronaute américain Michael Collins, qui pilotait Apollo 11 pendant que Buzz Aldrin et Neil Armstrong foulaient le sol de la Lune, est décédé mercredi à l'âge de 90 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.
C'est le troisième homme de la bande. Pilote du module de commande et de service, il était resté en orbite pendant que ses compères de mission Neil Armstrong et Buzz Aldrin devenaient les premiers hommes à marcher sur la Lune, le 21 juillet 1969. Dans son communiqué, diffusé ce 28 avril, la famille de l'astronaute souhaite se souvenir de "son esprit vif, de son sens tranquille du devoir, et de son regard de sagesse acquis en se tournant vers la Terre depuis l'espace, et en observant les eaux calmes depuis son bateau de pêche".
Family Statement on Passing of Astronaut Michael Collins pic.twitter.com/6OAw7CzFaz — Michael Collins (@AstroMCollins) April 28, 2021
Car malgré son grand âge, 90 ans, Michael Collins restait ces dernières années le plus actif des vétérans d'Apollo, et le plus poétique lorsqu'il évoquait ses souvenirs de la Lune. "Quand nous sommes partis et l'avons vue, oh, quelle sphère imposante", avait-il raconté en 2019 à Washington. "Le Soleil était derrière elle, donc elle était illuminée d'un cercle doré qui rendait les cratères vraiment étranges, en raison du contraste entre le plus blanc des blancs et le plus noir des noirs".
'Houston, je vois le monde dans mon hublot'".
Michael Collins
"Aussi splendide et impressionnante fût-elle, ce n'était rien par rapport à ce qu'on voyait par l'autre hublot", a-t-il poursuivi. "Là-bas, se trouvait ce petit pois de la taille d'un pouce au bout de votre bras, une magnifique petite chose nichée dans le velours noir du reste de l'univers". "J'ai dit au centre de contrôle : 'Houston, je vois le monde dans mon hublot'".
Un poste au sein du gouvernement Nixon
Né le 31 octobre 1930 à Rome d'un père diplomate, Michael Collins devient pilote d'essai de l'armée américaine. Dans les années 1960, il cumule de nombreuses heures de vol dans l'espace notamment lors des missions Gemini. Seul membre de l'équipage d'Apollo 11 à ne pas avoir marché sur le satellite de la Terre, il dit n'en avoir gardé aucune amertume.
À l'instar d'Aldrin et Armstrong, Collins quitte rapidement la Nasa après le retour triomphal sur Terre et mène une riche carrière publique. Il est nommé secrétaire d'État adjoint pour les affaires publiques par le président Richard Nixon, puis dirige la construction du musée de l'air de Washington, en assumant la présidence (1971-1978). Il devient ensuite consultant et écrit des ouvrages liés à l'aventure spatiale.
We mourn the passing of Apollo 11 astronaut Michael Collins, who piloted humanity’s first voyage to the surface of another world. An advocate for exploration, @AstroMCollins inspired generations and his legacy propels us further into the cosmos: https://t.co/47by569R56 pic.twitter.com/rKMxdTIYYm — NASA (@NASA) April 28, 2021
L'homme le plus seul de l'Histoire'
Le surnom dont il a été affublé
"Aujourd'hui la nation a perdu un véritable pionnier et un défenseur pour la vie de l’exploration en la personne de Michael Collins", a réagi la Nasa dans un communiqué. "Certains l'appelaient 'l'homme le plus seul de l'Histoire' - pendant que ses collègues marchaient sur la Lune pour la première fois, il aidait notre nation à franchir un jalon crucial", souligne également l'agence spatiale américain.
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