ESPACE - Détecté six heures après son passage, l'objet a survolé l'océan Indien à une altitude de 2.950 km, avant de reprendre son chemin vers de nouveaux horizons cosmiques. Jamais un astéroïde n'était passé aussi près du globe terrestre, selon la Nasa.
Un morceau de roche extraterrestre long de trois à six mètres a frôlé la Terre le week-end dernier. Comme l'explique la Nasa, c'est la première fois qu'un rocher spatial traversant le voisinage de notre planète passe aussi près du globe terrestre. Une visite à l'improviste due aux hasards de la mécanique céleste et des rebondissements gravitationnels. Suivant une route invisible à travers le cosmos, le petit caillou est passé au-dessus du sud de l'océan Indien dimanche à 02h08 (heure de Paris), filant à une vitesse de 12,3 kilomètres par seconde.
A cet instant précis, notre visiteur, baptisé "2020 QG", se situait à une distance de seulement 2.950 kilomètres de la surface de la Terre, soit bien en-dessous de l'orbite géostationnaire d'environ 36.000 kilomètres où volent la plupart des satellites de télécommunication. A l'échelle de notre système solaire, autant dire qu'il faisait quasiment du rase motte ! Du fait de son petit gabarit, l’objet a en réalité été repéré six heures après son passage, par le Zwicky Transient Facility, un télescope à l'observatoire Palomar de l'université Caltech, en Californie (Etats-Unis).
#asteroid 2020 QG, discovered by @ztfsurvey and roughly 10 to 20 feet (3 to 6 meters) across, is very small by asteroid standards and would likely break up in Earth's atmosphere if it were to impact our planet. Learn more: https://t.co/pz6a9XnCpK pic.twitter.com/bJ6AOOj4DH — NASA Asteroid Watch (@AsteroidWatch) August 19, 2020
L’engin d’observation a pu capturer une image du passage éclair de ce petit astéroïde dans nos cieux, un long trait lumineux dans la nuit noire. S'il était entré en collision avec notre monde, l'astéroïde n'aurait probablement pas fait de dégâts, mais sa désintégration dans l'atmosphère aurait sans doute créé une boule de feu dans le ciel, un météore, explique le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa dans un communiqué paru mardi 18 août.
A vrai dire, il existe des centaines de millions de petits astéroïdes de la taille de 2020 QG. Leur détection reste extrêmement difficile lorsqu'ils ne se dirigent pas directement sur la Terre. Alors que quand ils entrent dans l'atmosphère, leur explosion est en revanche généralement remarquée. Ce fût notamment le cas en 2013 à Tcheliabinsk, en Russie, quand l'explosion d'une météorite d'environ 20 mètres avait fait voler en éclats les vitres sur des kilomètres, blessant un millier de personnes.
La Nasa a parmi ses missions de repérer les astéroïdes, bien plus grands (140 mètres), qui menacent réellement la Terre de destructions, mais ses appareils surveillent aussi les plus petits. "C'est vraiment cool de voir un petit astéroïde se rapprocher si près, car on peut voir la gravité terrestre courber sa trajectoire", explique Paul Chodas, directeur du centre d'étude des objets proches de la Terre à la Nasa. Selon les calculs du JPL, l'astéroïde a fait un virage de 45 degrés à cause de notre planète et file désormais vers de nouveaux horizons cosmiques.
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