Covid-19 : les effets sur le cerveau se confirment, même en cas de forme légère

Publié le 8 mars 2022 à 6h55, mis à jour le 8 mars 2022 à 17h31

Source : JT 20h Semaine

Soupçonnés depuis le début de la pandémie, des effets neurologiques sont désormais avérés.
Les zones les plus touchées sont celles liées à la perception des odeurs.
Les formes légères de Covid sont aussi concernées.

L'intuition a fini par devenir réalité. Des médecins avaient constaté dès le début de la pandémie des effets délétères sur le cerveau de leurs patients sans pouvoir le vérifier.  Si le Covid-19 reste avant tout une maladie respiratoire, le risque de troubles neurologiques est désormais avéré, d'après une étude publiée lundi dans la revue Nature.

 Jusqu'à présent, les études sur le sujet ne pouvaient prouver de lien de cause à effet ou étaient réalisées sur un trop petit nombre de patients. Certaines ont même été effectuées par autopsie, sur des patients décédés. L'étude publiée lundi étaye un peu plus cette hypothèse en apportant les preuves les plus solides en date que le SARS-Cov-2 peut avoir des conséquences à long-terme, en particulier sur la "substance grise", qui comprend les neurones.

Une perte de tissus cérébraux

Elle s'appuie sur une base relativement importante de personnes - plusieurs centaines - et s'intéresse à l'état de leur cerveau, selon qu'elles aient été atteintes ou non par le Covid. Quand elles ont attrapé le virus, la plupart de ces personnes n'ont pas été hospitalisées. Ce travail donne donc une idée des effets neurologiques des formes légères.

Selon l'étude, les anciens malades du Covid ont globalement vu leur cerveau se réduire. En moyenne, une infection au virus se solde, plusieurs mois après, par une perte ou la lésion de 0,2% à 2% des tissus cérébraux. 

Plus d'effets que le vieillissement

"Pour se faire une idée de l'ampleur de ces effets, on peut les comparer à ce qui se passe lors d'un vieillissement normal : on sait que les gens perdent chaque année entre 0,2% et 0,3% de substance grise dans les régions liées à la mémoire", explique Gwenaëlle Douaud, principale chercheuse à avoir contribué à cette étude, sur son site Internet. Toutefois, l'étude ne permet pas de conclure que ces atteintes sont irréversibles.

Les zones les plus touchées sont celles liées à la perception des odeurs. Toutefois, l'étude ne permet de conclure ni sur les mécanismes de ces atteintes cérébrales ni sur leur irréversibilité.


La rédaction de TF1info

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