Dans cette vaste région du monde, l’ampleur et la fréquence des phénomènes climatiques violents augmente plus rapidement qu'ailleurs sur planète.Vagues de chaleur à répétition, incendies, orages et pluies extrêmes...Le bassin méditerranéen subit de plein fouet les effets du changement climatique.
Des phénomènes climatiques en cascade et d’une intensité sans précédent. Sécheresse et incendies en France, en Espagne, au Portugal, en Grèce, ou encore en Algérie. Orages meurtriers et inondations en Corse et en Italie. Au cours des dernières semaines, le bassin méditerranéen a été en proie à des événements majeurs et particulièrement violents.
Sans être la zone du monde qui souffrira le plus des hausses de températures, la région et ses 500 millions d'habitants est qualifiée de "point chaud du changement climatique", par les experts du Giec. En d’autres termes, les températures devraient grimper plus vite autour de la Méditerranée qu'au niveau mondial au cours des prochaines décennies.
Des températures proches de la mer des Caraïbes
En effet, d'après les projections du MedEcc, l'augmentation de la température dans le bassin méditerranéen a déjà atteint 1,5ºC par rapport aux niveaux pré-industriels, pour une moyenne mondiale de 1,1ºC. En 2040, elle devrait atteindre 2,2ºC et pourrait même s'élever à 3,8°C dans certaines parties du bassin méditerranéen d’ici la fin du siècle.
Fin juillet, sous l'effet de la vague de chaleur, la température de l’eau sur la cote est corse a dépassé les 30 °C, se rapprochant de celles qu’on retrouve dans la mer des Caraïbes, avec des conséquences évidentes sur la biologie marine.
Phénomènes météorologiques extrêmes
On le sait, le changement climatique augmente la probabilité des canicules et des sécheresses et par ricochet, des incendies. Au plus proche des côtes méditerranéennes, "la surface de forêts brûlées va doubler ou tripler, en fonction des efforts faits pour réduire les émissions de gaz à effet de serre", estiment les experts du Giec.
Les phénomènes météorologiques extrêmes vont aussi se multiplier, à l'instar des orages meurtriers qui ont frappé la Corse ces derniers jours. Comme le rappellent le Giec, les premières victimes du changement climatique vivent sur les bords des mers. Autour de la Méditerranée, la population côtière vulnérable s'élève au moins à 150 millions de personnes.