En combinant diverses techniques, la structure interne de la Lune vient d’être révélée.Ces résultats confirment que la Lune possède un noyau solide, tout comme la Terre.
La sœur jumelle de la Terre est encore loin d’avoir révélé tous ses secrets, mais de nouvelles recherches nous en disent un peu plus sur son origine. En effet, selon une étude française publiée ce mercredi 3 mai dans la revue Nature, l’astre lunaire possède bel et bien "un noyau solide au centre et fluide en périphérie, comme la Terre". Cette hypothèse vient d’être validée grâce à des travaux menés par une équipe de chercheurs du CNRS à l’Université Côte d’Azur, en collaboration avec des chercheurs de l’Observatoire de la Côte d’Azur, de Sorbonne Université et de l’Observatoire de Paris-PSL.
Un métal de la densité proche du fer
Cette découverte intervient une vingtaine d’années après l’identification d'un noyau externe fluide. L’équipe de scientifiques a mis en évidence "un noyau solide d’environ 500 km de diamètre, soit environ 15% de la taille de la Lune", peut-on lire dans un communiqué. "Il est composé d’un métal dont la densité est proche de celle du fer", est-il précisé. Des techniques, notamment liées à la rotation de la Lune, avaient permis d’identifier clairement le noyau externe fluide. Cependant, le noyau solide était resté indétectable, compte tenu de sa petite taille.
L’existence de ce dernier a pu être prouvée grâce à l’utilisation de données provenant de différentes missions spatiales et de télémétrie laser-Lune. Au-delà de cette découverte majeure, certains éléments mis en évidence par les scientifiques semblent accréditer l’hypothèse de déplacements de matériau dans le manteau, la couche intermédiaire entre le noyau et la croûte de la Lune au cours de son évolution. "C’est ce que l’on appelle le retournement du manteau lunaire et cela permet d’expliquer la présence d’éléments riches en fer à la surface de la Lune", indiquent l'équipe de chercheurs.
Comment s’est produit ce phénomène ? Du matériel a pu remonter à la surface et produire des roches volcaniques déposées dans la croûte lunaire. Puis, les éléments, trop denses par rapport au matériel environnant dans la croûte, sont retombés et revenus à l'interface entre le manteau et le noyau, selon l'étude. Ces travaux apportent des connaissances indispensables, notamment pour renseigner l’histoire du système solaire et comprendre certains événements, comme la disparition du champ magnétique lunaire : à l’origine cent fois plus puissant que celui de la Terre actuelle, il est aujourd’hui quasiment inexistant.
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