Nouvelle prouesse du télescope James Webb, qui a observé la plus lointaine des galaxies de l'Univers

par E.R. avec AFP
Publié le 5 avril 2023 à 12h21

Source : JT 20h WE

Le télescope spatial de la NASA a observé une galaxie formée 320 millions d'années après le Big Bang.
Il s'agirait de la plus lointaine galaxie jamais détectée dans l'Univers.
Trois autres, de la même envergure, ont pu être aperçues.

"Un tour de force technologique". Le télescope spatial James Webb de la NASA a observé la plus lointaine des galaxies jamais détectée, selon des études publiées mardi dans Nature Astronomy

Baptisée JADES-GS-z13-0, cette galaxie se serait formée "320 millions d'années après le Big Bang", et sa lumière est la plus distante jamais observée par les astronomes, a expliqué à l'AFP Stéphane Charlot, de l'Institut d'astrophysique de Paris, l'un des auteurs de l'étude.

Trois autres galaxies observées

Avec elle, trois autres galaxies ont été observées par le télescope, toutes formées entre 300 et 500 millions d'années après le Big Bang. L'Univers n'avait alors que 2% de son âge actuel. 

Plus les galaxies sont lointaines, et donc jeunes, plus elles sont difficiles à détecter tant leur signal lumineux est faible. C'est la puissante vision dans l'infrarouge, une longueur d'ondes invisible pour l'œil humain, de l'imageur de James Webb, combinée aux observations en spectroscopie, qui analyse la lumière provenant d'un objet pour en déterminer les éléments chimiques, qui a confirmé "sans ambiguïté", l'existence des quatre galaxies.

Le télescope "repousse les frontières de l'observation"

Ces galaxies sont très peu massives comparées à la Voie lactée, avec une centaine de millions de masses solaires, contre 1500 milliards pour celle qui abrite la Terre. Mais ces galaxies sont "très actives en formation d'étoiles, proportionnellement à leur masse", détaille l'astrophysicien. 

La formation d'étoiles s'y ferait "à peu près au même rythme que la Voie lactée", une rapidité "surprenante aussi tôt dans l'Univers". Ces galaxies sont aussi "très pauvres en métaux", une découverte cohérente avec le modèle standard de la cosmologie qui veut que plus on se rapproche des origines, moins les étoiles ont eu le temps de former ces molécules complexes.

Les observations du télescope sont "un tour de force technologique" pour Pieter van Dokkum, astronome à l'Université américaine de Yale, dans un commentaire joint à l'étude. Le télescope repousse "presque tous les mois les frontières de l'exploration", en allant toujours plus loin dans l'Univers.


E.R. avec AFP

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