La Première ministre s'est exprimée ce dimanche 18 septembre à l'ouverture du Congrès international d'astronautique à Paris.Avec un investissement à venir de 9 milliards, France veut garder "avec l'Europe" son "autonomie d'accès à l'espace".
La France s'apprête à investir plus de 9 milliards d'euros dans le secteur spatial sur les trois prochaines années, a annoncé ce dimanche 18 septembre Elisabeth Borne lors du Congrès international d'astronautique (IAC) à Paris. Une enveloppe importznte, mais qui comprend pour beaucoup des crédits déjà votés.
"Au total, ce sont plus de 9 milliards d'euros que la France s'apprête à investir sur le secteur spatial dans les trois prochaines années, pour la recherche et notre industrie spatiale", a déclaré la Première ministre à l'ouverture de l'IAC, qui rassemble jusqu'à jeudi plusieurs milliers de représentants de la communauté spatiale mondiale.
Garder avec l'Europe notre autonomie d'accès à l'espace
Elisabeth Borne
Ces investissements "majeurs" s'inscrivent dans le cadre de la stratégie spatiale définie par le président Emmanuel Macron en février dernier, a-t-elle souligné. "La première stratégie, c'est de garder avec l'Europe notre autonomie d'accès à l'espace" et pour cela "nous avons besoin de moyens forts et d'une recherche de pointe", a plaidé Elisabeth Borne, détaillant les ambitions pour les lanceurs (Ariane 6), la compétitivité industrielle, l'exploration, le climat et la défense.
L'enveloppe de 9 milliards d'euros comprend également les crédits du volet spatial du plan d'investissement France 2030 (1,5 milliard d'euros), ceux de la trajectoire de la loi de programmation pour la recherche votée jusqu'en 2030, les moyens "massifs" pour le Cnes (Centre national d'études spatiales) ainsi que ceux de la loi de programmation militaire 2019-2025 (5 milliards d'euros).
Est également incluse la prochaine contribution française au budget de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui sera voté lors de la conférence ministérielle, en novembre, à Paris. Le budget exact de la France sera déterminé à cette occasion, a-t-on précisé à Matignon. L'ESA compte demander à ses 22 États membres environ 18 milliards d'euros pour financer ses programmes sur les trois prochaines années.
"Une enveloppe ambitieuse" pour le Cnes
Le président du Cnes, Philippe Baptiste, a salué une "véritable ambition de l'État pour le spatial qui se concrétise par cette trajectoire" chiffrée. "C'est une enveloppe ambitieuse, avec presque 25% d'investissements supplémentaires par rapport aux trois dernières années", a-t-il dit à l'AFP.
L'enveloppe donnée par l'exécutif va "permettre à tout l'écosystème spatial - Cnes, industrie spatiale et communauté scientifique - de trouver la façon la plus efficace d'engager des crédits d'ici à la fin de l'année", selon Jean-Marc Astorg, directeur de la stratégie de l'agence spatiale française.
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