Une étude controversée sur les singes ravive le débat autour des essais sur les animaux

Marius Bocquet avec AFP
Publié le 8 novembre 2022 à 8h00
JT Perso
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Source : Sujet TF1 Info

Une étude de l'université Harvard a montré que les mères singes séparées de leurs nouveaux-nés trouvent parfois du réconfort avec des peluches.
L'article a reçu une pluie de critiques de la part des scientifiques et des associations de défense des animaux, qui dénoncent des méthodes "cruelles".
Selon Harvard, ces observations peuvent aider à mieux accompagner les femmes après une fausse-couche ou l'accouchement d'un enfant mort-né.

Les mères singes séparées de leurs nouveaux-nés trouvent parfois du réconfort avec des peluches. Cette découverte, issue d'une étude de l'université Harvard, a déclenché une vive controverse et relancé le débat éthique autour des essais sur les animaux. L'article de la neuroscientifique Margaret Livingstone, "Éléments déclencheurs de l'amour maternel", a reçu une pluie de critiques et 250 scientifiques ont signé une lettre pour demander sa rétractation de la revue "Proceedings of the National Academy of Sciences" (PNAS) en septembre.

Des associations défendant les droits des animaux ont rappelé les travaux passés de Margaret Livingstone, qui avait notamment suturé temporairement les paupières de bébés singes pour étudier l'impact sur leurs facultés cognitives. "Nous ne pouvons pas demander aux singes leur consentement, mais nous pouvons arrêter d'utiliser, de publier et, dans ce cas, de promouvoir activement des méthodes cruelles qui, nous le savons, causent une souffrance extrême", a écrit Catherine Hobaiter, primatologue de l'université écossaise de St Andrews.

La chercheuse a séparé des mères de leurs enfants

Harvard et Margaret Livingstone, de leur côté, ont fermement défendu l'étude. Ses observations "peuvent aider les scientifiques à comprendre le lien maternel chez les humains", ce qui pourrait notamment aider à mieux accompagner les femmes après une fausse-couche ou l'accouchement d'un enfant mort-né, a déclaré la faculté de médecine de Harvard dans un communiqué.

Dans un texte distinct, Margaret Livingstone a dit avoir "rejoint les rangs des scientifiques ciblés et diabolisés par les opposants à la recherche animale, qui veulent interdire sur tous les animaux des recherches pouvant sauver des vies". Elle a précisé n'avoir pas cherché, au départ, à étudier le lien maternel, faisant cette découverte dans le cadre d'une autre recherche. Argument auquel les critiques répondent que la chercheuse a tout de même séparé intentionnellement des mères de leurs enfants, et que ses observations sur le réconfort tiré des peluches ne font pas avancer la science.

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De tels travaux attirent régulièrement l'ire d'associations comme Peta (People for the Ethical Treatment of Animals), hostile à toute forme d'essai sur les animaux. En 2020, un article très critiqué vantait l'efficacité de certains pièges afin de capturer jaguars et pumas pour des études scientifiques. Plus récemment, des expériences sur les ouistitis comprenant des opérations chirurgicales ont aussi créé la polémique.


Marius Bocquet avec AFP

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