Initiatives environnementales

VIDÉO - De la viande de mammouth bientôt dans nos assiettes ?

par Delphine XAINTE
Publié le 5 avril 2023 à 17h17
JT Perso

Source : Sujet TF1 Info

Une startup australienne a créé une boulette de viande à partir de protéines de mammouth.
Cette viande in-vitro pose de façon tonitruante le débat sur le type d'alimentation que l'on souhaite pour l'avenir.

Inimaginable, et pourtant : c'est bel et bien une énorme boulette de viande de mammouth qui a été dévoilée au Nemo Science Museum d'Amsterdam. Elle pèse 400g, est grosse comme un ballon de volley-ball et a été concoctée dans les laboratoires de la startup australienne Vow à base de myoglobine, une protéine de mammouth laineux dont les données génétiques sont publiques. Il a cependant fallu remplir les parties manquantes avec l'ADN de son plus proche parent vivant, l'éléphant d'Afrique. Le tout a été inséré dans une cellule de mouton, les cellules ayant été multipliées en laboratoire jusqu’à obtention d’une boulette de viande. Voilà, c'est en résumé la recette du mammouth laineux cultivé !

"C'est tout un mode de consommation qui est mis sur la table"

La question gustative reste pour l'instant en suspens, personne n'en ayant goûté. Des tests de sécurité alimentaires doivent d'abord être effectués. Tim Noakesmith, le fondateur de Vow, trouve qu’en laboratoire elle dégageait un fumet similaire à celui de la viande in-vitro de crocodile ! Au-delà de la prouesse scientifique dans un secteur qui n'a vraiment débuté qu'en 2010, c'est tout un mode de consommation qui est mis sur la table.

"Un atout utile pour lutter contre le changement climatique"

 La viande dite "in-vitro" ou "cultivée", présente des avantages intéressants. En plus du fait de ne pas avoir à tuer des animaux pour produire, elle serait un atout utile pour lutter contre le changement climatique en permettant à terme de réduire l'élevage intensif. Celui-ci génère selon l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) 14,5% des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales. Une part qui pourrait grimper à 70% en 2050, toujours selon la FAO.

"Une viande du futur avec une empreinte carbone réduite"

Le fondateur de Vow se félicite d'avoir pu utiliser une espèce dont l’extinction a été précipitée par le réchauffement climatique (les derniers spécimens laineux ont disparu il y a 4000 ans sur l’île de Wrangel en Sibérie) pour en faire une viande du futur avec une empreinte carbone réduite. Mais son réel impact environnemental est encore incertain.  Actuellement, seul Singapour a autorisé la consommation de viande in vitro.


Delphine XAINTE

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