Ce lundi, la NASA relancera sa conquête de la Lune avec la mission Artémis.L’objectif est simple : reposer le pied sur la Lune et y installer une base.Mais pourquoi y retourner ? Le 20h de TF1 vous explique
La Lune revient en force. En effet, la course pour l'atteindre n’a jamais été autant d'actualité. "Aujourd'hui, on sent que la Chine se positionne pour explorer la Lune puis plus loin Mars. Les Indiens commencent à pointer le bout de leur nez, les Américains veulent rester leader. La façon d'utiliser les ressources, de s'approprier le terrain sera un sujet demain. Et ce sujet sera discuté entre les pays qui auront la capacité d'y être", explique Lionel Suchet, directeur général délégué au centre national d’études spatiales (CNES). Oubliée depuis cinquante ans, la Lune est à nouveau l'objet de toutes les convoitises.
Si les Américains veulent y revenir aujourd'hui, c'est avant tout pour des raisons politiques. En effet, un traité à l'ONU voté en 1967 leur interdisait de revendiquer la propriété de la Lune. Mais jusqu'ici personne d'autre n'y était allé donc le problème ne se posait pas. La donne a changé. Il faut mettre les bouchées doubles. Ce lundi, la Nasa relancera sa conquête de la Lune avec son programme Artémis. La fusée SLS décolle ce lundi depuis Cap Canaveral, en Floride. C’est la première tentative américaine d’une nouvelle mission pour la Lune.
La mission Artémis se découpe en trois phases. Tout d'abord, ce lundi, les Américains pourront assister au décollage de la fusée SLS sans astronautes. La capsule Orion, une fois propulsée, ira jusqu'à la Lune. Ce n'est qu'en 2024, avec la mission Artémis 2, que des astronautes seront à bord. Mais ils n'atterriront pas sur la Lune, ils en feront simplement le tour. Pour l'atterrissage, il faudra compter sur l'équipage d'Artémis 3, mission prévue au plus tôt en 2025.
"Le faire d'une manière différente"
Pour occuper le terrain, les Américains prévoient l'installation d'une base. Son utilité est claire : apprendre à utiliser les ressources locales. Cette base pourra également servir de terrain d'entraînement pour les futures missions vers Mars. Car il ne faut que quelques jours pour aller sur la Lune alors que le voyage vers Mars est de plusieurs mois. Il y sera donc plus facile d'y tester les équipements. "On va y tester tout un tas de techniques, de technologies, de façon de vivre, de survivre sur place pour le futur. C'est-à-dire pour Mars et pourquoi pas pour beaucoup plus loin", évoque Marie-Ange Sanguy, rédactrice en chef du magazine bimestriel Espace & exploration.
Parmi les astronautes pressentis pour les futures missions, il y a le Français Thomas Pesquet très attentif à ce vol d'essai. "Aujourd'hui, on va le faire de manière différente, on va s'installer, on va rester plus longtemps, on ne va pas juste planter un drapeau. On va vraiment faire une base et puis faire un peu le même principe que ce que nous avons fait avec l'ISS (Station spatiale internationale) : assurer une présence permanente. Donc cela va vraiment être une aventure incroyable, on a hâte que ça commence", détaille-t-il. Si ce vol se passe bien dans deux ans, Américains et Européens pourraient à nouveau décrocher la Lune, sauf si les Chinois y arrivent avant eux.
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