245 JOURS PLUS TARD - Avec la levée de cette mesure symbole de la crise sanitaire, c’est une longue période de huit mois qui s’achève. Retour au 17 octobre 2020 où, pour la première fois depuis le début de l’épidémie, 20 millions de Français étaient priés de rentrer chez eux avant la nuit.
Qui aurait cru il y a un an que nous pourrions passer plus de 200 jours sous couvre-feu ? Pas grand monde, voire quasiment personne. Et pourtant, 245 jours se sont écoulés depuis que le premier couvre-feu est entré en vigueur dans de nombreux départements pour tenter de freiner la circulation du virus. Ce 20 juin marque la levée de cette mesure et la reprise d’une vie plus normale. Retour sur huit mois d’une vie dictée par ces restrictions nocturnes.
Couvre-feu local... et bientôt national
Si des couvre-feux avaient été instaurés en mars 2020 par quelques communes, comme celles de Menton, Nice ou Perpignan, la mesure a été généralisée à l’automne, au cours de la deuxième vague de l’épidémie. C’est le soir du mardi 17 octobre que le couvre-feu est pour la première fois appliqué à 20 millions de Français d’Ile-de-France, de Lyon, Lille, Toulouse, Montpellier, Saint-Etienne, Aix-Marseille, Rouen et de Grenoble. A l’époque, le gouvernement veut éviter de recourir à un reconfinement et impose alors aux habitants des grandes villes de rester chez eux de 21h à 6h. Vendredi 23 octobre, la mesure est alors étendue à 18 départements supplémentaires et à la Polynésie : au total, 46 millions de Français sont concernés par le couvre-feu. Mais celui-ci ne dure pas puisqu’il est remplacé le 30 octobre par un reconfinement de deux mois, moins strict que le précédent du printemps.
Noël, la permission de minuit
En cette fin d’année 2020, les chiffres ne sont pas bons : par exemple, le seuil visé par l’exécutif des 5000 cas positifs par jour n’est pas atteint. Peu de répit est laissé puisque succède au confinement un nouveau couvre-feu, mis en place au soir du 15 décembre de 20h à 6h du matin. Une seule dérogation à celui-ci existe à ce jour : la nuit de Noël, du 24 au 25 décembre 2020, où les Français sont libres de réveillonner aussi longtemps qu’ils le souhaitent (mais avec des recommandations strictes des autorités de santé). Le couvre-feu reprend au soir du 25, sans date de fin annoncée, et se durcit une poignée de jours plus tard. La situation n’est toujours pas bonne et le gouvernement redoute les conséquences des fêtes de fin d’année.
18h... en janvier, il faut rentrer tôt
Le 2 janvier, il est donc abaissé à 18h dans 15 départements qui présentent un taux d’incidence plus élevé qu’ailleurs, notamment dans les Alpes-Maritimes, la Moselle, la Nièvre ou les Vosges. Le 12 janvier, ce sont 25 départements qui sont désormais concernés avant que tout le territoire ne soit soumis quatre jours plus tard à un couvre-feu dès 18h. Du 16 janvier au 20 mars, l’ensemble des Français de métropole doivent rester à domicile de 18h à 6h. Puis le 20 mars, l’exécutif décide de le décaler à 19h compte tenu du changement d’heure. Une mesure accueillie avec soulagement mais qui se trouve vite doublée d’un reconfinement général, du 3 avril au 3 mai. Le couvre-feu n’est allégé que deux mois plus tard en passant à 21h le 19 mai, au moment de la réouverture des restaurants et des lieux culturels, puis à 23h le 9 juin.
23h en juin.... sauf exception
Mais alors que les Français profitent à nouveau des terrasses, de la vie à l’extérieur et que des compétitions sportives se déroulent parfois jusque tard, les autorités doivent composer avec le respect du couvre-feu. Dans cet esprit, une exception est faite pour les spectateurs de Roland Garros, assistant le vendredi 11 juin à la demi-finale entre Rafael Nadal et Novak Djokovic, mais pas pour les supporters des Bleus lors de leur premier match de l’Euro contre l’Allemagne, le mardi 15 juin. Mais le couvre-feu sert-il encore à quelque chose ? C’est alors que la question revient toute la semaine dans le débat public. Mercredi 16 juin, Jean Castex annonce contre toute attente la fin de la mesure plus tôt que prévu, ce dimanche 20 juin, jour d'élections. "La situation sanitaire de notre pays s’améliore et elle s’améliore plus vite que nous l’avions espéré", s’en explique le Premier ministre.
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