ACCIDENTS - Quelque 700 noyades accidentelles, dont 168 mortelles, sont survenues en France entre juin et début août 2021. Un chiffre en baisse par rapport à la dernière enquête de 2018, publiée par Santé Publique France (SpF).
Un chiffre important, mais en baisse. Quelque 700 noyades accidentelles, dont 168 mortelles, ont été enregistrées en France entre juin et début août 2021 par Santé publique France (SpF). Mais ces données sont en baisse par rapport à la dernière enquête de 2018 réalisée par l'agence sanitaire.
En début d'été, l'agence s'était inquiétée du nombre élevé de noyades survenues entre juin et juillet (300 dont 79 décès). Un bilan aggravé selon elle par le relâchement post-confinement (mauvaise condition physique ou encore prise de poids). Sur une période plus longue (du 1er juin au 8 août), SpF a ensuite répertorié 700 noyades accidentelles "documentées", dont 168 suivies de décès, selon les résultats préliminaires de son enquête "Noyades" réalisée tous les trois ans.
Mais comparé à la même période en 2018, ces accidents sont en baisse de 22% (889 noyades, dont 198 mortelles, avaient été recensées). Cette diminution "pourrait être liée aux conditions climatiques beaucoup moins favorables à la baignade", explique l'agence sanitaire dans un communiqué. "On constate une baisse notable sur la première quinzaine de juillet et les tout premiers jours d'août", période où la météo a été particulièrement maussade, a précisé Aymeric Ung, responsable de l'enquête.
Contrairement à l'été 2018 où "les conditions climatiques avaient été idéales quasiment tout l'été, avec une période de canicule entre fin juillet et début août", plus propice à la baignade, ajoute-t-il.
57% des morts chez les 45 ans et plus
La période estivale 2021 n'est toutefois pas terminée. Le risque de noyades pourrait ainsi augmenter dans les semaines à venir, notamment avec les fortes chaleurs qui s'annoncent sur une partie de la France, avertit l'épidémiologiste.
Il souligne par ailleurs que le nombre de noyades d'enfants en bas âge (17), principalement dans les piscines privées, est identique à 2018 sur la même période. Or, ces drames sont "parfaitement évitables", insiste l'expert.
C'est néanmoins en mer - dans la bande des 300 mètres - que se sont produits la plupart des accidents, enfants et adultes confondus (293) entre juin et début août. Suivent les piscines privées (133), les cours d'eau comme les fleuves et rivières (88), les plans d'eau type lac (82), les piscines collectives (63), la mer au-delà de 300 mètres (26) et 15 dans les bassins et baignoires.
57% des morts sont quant à elles survenues chez les personnes âgées de 45 ans et plus. Et à l'inverse de 2018, les décès dans les cours et plans d'eau "n'ont pas concerné que les adultes, mais également les enfants et adolescents", selon SpF.
L'enquête de 2021 de SpF court jusqu'au 30 septembre. Un nouveau point sera donc publié au début du mois prochain.
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