A LA LOUPE - Un technicien du son assure avoir été licencié après avoir interpellé le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, au sujet des violences policières lors de sa venue sur l'Armada de Rouen. Le patron de la boîte d'événementiel concernée évoque une "rupture d'un commun accord".
L'histoire est révélée sur Facebook par le média militant "Rouen dans la rue". Jeudi 14 juin, un post intitulé "Bref, j'ai perdu mon travail après avoir dit la vérité à un homme d'Etat" relate le témoignage d'un homme, se présentant comme technicien son à l'occasion de l'Armada de Rouen.
Celui-ci explique : "Il y a eu la visite de Castaner dimanche, j'ai pris mon courage à deux mains pour l'interpeller et lui parler, je lui ai dit 'une pensée pour nos éborgnés'. Suite à ces échange, ses RG personnels ont relevé mon identité, mes intentions et presque toute ma vie... Je me suis fait virer comme une m*** du poste que j'occupais. C'est un licenciement abusif ! Maintenant je suis fiché S, j'en suis sûr !"
La rupture s'est faite d'un commun accord
Pascal Bovin, gérant de la société d'événementiel
LCI n'a pas pu contacter de témoin de la scène, ni prendre connaissance des suites potentiellement données à l'affaire par les forces de l'ordre. En revanche, Pascal Bovin, gérant de la société d'événementiel pour laquelle travaillait le technicien, a accepté de répondre à nos questions. Il confirme ainsi à LCI avoir mis fin à la collaboration avec la personne qui a interpellé le ministre de l'Intérieur, dimanche 9 juin, lors de sa visite à l'Armada. Comme auprès de nos confrères de Checknews, le patron précise : "Cette personne n'était pas salariée chez nous. Elle était en sous-traitance, sous le statut d'auto-entrepreneur et la rupture s'est faite d'un commun accord."
Sur les faits, auxquels il n'a pas assisté directement, il raconte : "Dimanche dernier, il était au studio, en poste. Quand il a appris la venue de Christophe Castaner, son comportement aurait changé. Puis il est sorti du studio - il a donc quitté son poste - pour interpeller le ministre. Notre studio est situé dans une zone sécurisée par la police. Dans ces conditions, il était difficile de le laisser dans cet environnement. Après ce qui s'est passé, nous lui avons dit que nous ne pouvions plus lui faire confiance et il a tout à fait compris." Il indique par ailleurs qu'il n'a reçu "aucune pression du ministère" dans le cadre de cette affaire.
Vous souhaitez réagir à cet article, nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse alaloupe@tf1.fr.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info