Accrocs entre les bouchers-charcutiers et les groupuscules vegans, la police sollicitée pour une protection

Publié le 25 juin 2018 à 14h58, mis à jour le 25 juin 2018 à 15h19
Accrocs entre les bouchers-charcutiers et les groupuscules vegans, la police sollicitée pour une protection

TENSIONS - La colère gronde chez les bouchers-charcutiers, dont le représentant d'intérêt a demandé la protection de la police au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, face aux attaques qu'ils subissent de la part de groupuscules vegans anti-viande et anti-élevage.

Les bouchers-charcutiers sont à bout. Plusieurs attaques ont été recensées ces dernières semaines contre des commerces lillois, principalement des boucheries, victimes de jets de projectiles et de peinture, recouvertes de faux sang. Autant d'actions répétées et revendiquées de la part de groupuscules vegans anti-viande et anti-élevage, exigeant l'arrêt du "spécisme", idéologie justifiant et imposant l'exploitation des animaux par les humains. Des actions qui font naître une vive inquiétude chez pas moins de 18.000 artisans bouchers-charcutiers en France. 

Si la maire de Lille Martine Aubry a indiqué que la mairie allait se constituer partie civile, cela n'a pas suffi à rassurer les bouchers-charcutiers qui veulent tirer la sonnette d'alarme afin d'arrêter immédiatement l'escalade de la violence et de l'intimidation. Dans une lettre datée du 22 juin, l'un de leurs représentants, la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT), demande ainsi la protection de la police au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

"Comportements extrémistes"

"Nous comptons sur vos services et sur le soutien de l'ensemble du gouvernement pour que cessent, le plus rapidement possible, les violences physiques, verbales, morales" subies par les artisans bouchers-charcutiers, affirme dans cette lettre le président de la Confédération, Jean-François Guihard. 

Ce dernier, déplorant les "comportements extrémistes" de militants anti-spécistes, se dit par ailleurs "choqué" qu'une partie de la population "veuille imposer à l'immense majorité son mode de vie pour ne pas dire son idéologie". Un climat délétère qui renvoie au message injurieux d'une militante vegan de la cause animale publié à l'égard d'un boucher tué dans un supermarché à Trèbes lors d'un attentat djihadiste et qui a été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour  "apologie du terrorisme"

"Face à cette escalade de la violence, quelle sera la prochaine étape ?", s'interroge la fédération professionnelle de la boucherie.


La rédaction de TF1info

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