DÉSORIENTÉS - Le portail national d'admission post-bac (APB) a délivré ce vendredi une troisième vague de réponses pour les bacheliers, faisant à nouveau de nombreux déçus : 86.969 jeunes restent sur liste d'attente. L'an passé, 3000 étudiants n'avaient pas trouvé de solution après toutes les procédures.
Pour beaucoup de bacheliers, la troisième n'aura pas été la bonne. Une nouvelle vague de réponses de la plateforme d'admission post-bac (APB), qui permet aux lycéens d'exprimer leurs voeux d'études supérieures, a déferlé vendredi. Un peu plus de 30.000 bacheliers sans affectation à l'université ont trouvé une place, selon un communiqué du ministère de l'Enseignement supérieur. Mais ils sont encore plusieurs milliers à rester en cale sèche, sans savoir où ils iront à la rentrée : 86.969 jeunes restent sur liste d'attente, contre 117.000 précédément. Parmi eux, 9726 avaient pourtant placé en premier voeu une filière non sélective, pas en tension et dans leur académie (un voeu qui aurait dû leur garantir une place). "19 d'entre elles ne garantissent plus la
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"Un système à bout de souffle"
Le nombre de formations universitaires obligées d'afficher une liste d'attente faute de places a reculé à 92, indique le ministère de l'Enseignement supérieur. On en décomptait 115 fin juin, à l'issue de la deuxième vague de réponses, un nombre record signe de l'engorgement d'"un système à bout de souffle", selon les mots de la ministre Frédérique Vidal. La situation est proprement "inacceptable", selon Lilâ Lebas, la présidente de l'Unef. "Le nombre de jeunes augmente chaque année, mais pas les places à l'université : au bout d'un moment, ça coince forcément !" s'agace cette syndicaliste, en faisant référence au mini-baby boome de l'année 2000, qui avait vu les naissances grimper de 30.000 unités.
Les jeunes ont jusqu'au 19 juillet 14h pour répondre à la proposition qui leur est faite sur la plateforme. Pour ceux qui sont encoresur liste d'attente, il faut se tourner vers la procédure complémentaire, ouverte depuis fin juin et toujours sur la plateforme APB. Y sont proposées des places vacantes tout au long de l'été et jusqu'au 25 septembre. Les jeunes doivent donc consulter très régulièrement APB et postuler sans attendre dès qu'une proposition les intéresse.
L'Unef entend également être à côté des futurs étudiants en galère en militant pour que "le ministère force les universités à ouvrir de nouvelles places via la procédure complémentaire d'admission." Le souci, estime Lilâ Lebas, ne provient pas de la sélection, mais bien des faibles capacités d'accueil des universités qui ne sont pas préparées à cette vague démographique. Et la jeune femme de convoquer le souvenir de la rentrée 2016/2017, "où 3000 étudiants étaient restés sur le carreau."