Affaire Buitoni : Nestlé France défend le processus de nettoyage dans son usine de Caudry

E.R. avec AFP
Publié le 10 septembre 2022 à 18h13

Source : JT 13h WE

Des employés de l'usine Buitoni à Caudry assurent que le temps de nettoyage des lignes de production a largement diminué depuis 2015.
Des affirmations dont Nestlé se défend, en expliquant que le nombre d'employés chargés de cette tâche a doublé.
En février dernier, 56 personnes avaient été intoxiquées à la bactérie E.Coli après avoir mangé des pizzas Buitoni.

Alors que de nouveaux témoignages d'employés de Buitoni mettent en cause les pratiques de l'usine de Caudry (Nord), la groupe se défend. Nestlé France a affirmé samedi que le temps consacré au nettoyage des lignes de production dans cette usine, qui est au cœur d'un scandale sanitaire, n'avait pas varié depuis "l'internalisation du nettoyage" en 2015. 

"À l'issue de chaque cycle de production, les lignes sont intégralement arrêtées et nettoyées suivant un processus strict d'une durée de 4h45, comprenant une phase de nettoyage, puis de désinfection et enfin un rinçage à l'eau dont l'efficacité est contrôlée par des prélèvements microbiologiques systématiques dans différentes zones stratégiques du site", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe.

De cinq à dix personnes chargées du nettoyage ?

Cette déclaration fait suite aux témoignages d'employés dénonçant des manquements sanitaires diffusés sur France Inter, affirmant notamment que depuis 2015, le temps de production a pratiquement doublé tandis que le temps de nettoyage a drastiquement diminué, "de 8h à 4h45" par jour. 

Des allégations dont s'est défendu Nestlé. Dans le détail donné par le groupe, avant 2015, c'est un prestataire extérieur qui était chargé du nettoyage, effectué entre 23h et 5h, avec une équipe de cinq personnes. Depuis l'internalisation du nettoyage, ce sont au moins dix personnes qui s'en chargent, sur une durée inférieure, a-t-il été expliqué.

L'usine a été mise à l'arrêt il y a plus de cinq mois pour défaut d'hygiène par décision préfectorale. Pour l'heure, l'enquête judiciaire est toujours en cours, après le dépôt d'une cinquantaine de plaintes de famille. 56 personnes, essentiellement des enfants, avaient été gravement intoxiquées à la bactérie E.Coli, deux en sont morts.


E.R. avec AFP

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