Aide aux migrants : le Conseil d'Etat demande l'installation de points d'eau à Calais

Anaïs Condomines
Publié le 31 juillet 2017 à 13h07, mis à jour le 31 juillet 2017 à 16h37
Aide aux migrants : le Conseil d'Etat demande l'installation de points d'eau à Calais
Source : Sipa Press

CALAIS - Le Conseil d'Etat a rejeté, lundi 31 juillet, les appels du ministère de l'Intérieur et de la mairie de Calais quant à leurs obligations d'améliorer les conditions d'accueil des migrants dans la ville. Des points d'eau devraient donc être installés sous 48 heures. Dans l'après-midi, Gérard Collomb a annoncé la création de deux nouveaux centres dans le Pas-de-Calais.

Ils avaient été enjoints par le tribunal administratif de Lille à améliorer les conditions d'accueil des migrants à Calais, notamment par l'installation de points d'eau. Mais le ministère de l'Intérieur et la maire de la commune ne l'avaient pas entendu de cette oreille, craignant que cela favorise la fixation des réfugiés. Lundi 31 juillet dans la matinée, le Conseil d'Etat a décidé de rejeter les appels respectifs de l'Intérieur et de la mairie de Calais. 

La juridiction estime en effet que "les conditions de vie des migrants révèlent une carence des autorités publiques, qui est de nature à exposer les personnes concernées à des traitements inhumains ou dégradants et qui porte donc une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale". Elle explque également "qu'il appartient aux autorités titulaires du pouvoir de police générale (...) de veiller à ce que le droit de toute personne à ne pas être soumise à des traitements inhumains ou dégradants soit garanti". Très concrètement donc, les autorités devraient désormais installer sous quarante-huit heures des points d'eau pour les réfugiés, afin qu'ils puissent boire et se laver. 

Capture Conseil d'Etat
Gérard Collomb à Calais : "On ne peut pas accueillir de manière digne lorsqu'on a un afflux migratoire considérable"Source : Sujet JT LCI
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"Des conditions un peu moins inhumaines"

Contactée par LCI, l'association "L'Auberge des migrants" estime que cette décision "va limiter la souffrance des gens" et "leur permettre de vivre dans des conditions un peu moins inhumaines". Mais qu'elle "ne révolutionnera pas Calais". "Pour trouver une vraie solution", nous dit-on, "il faut une vraie politique de la part du gouvernement, des ouvertures de centres et un dialogue avec l'Angleterre". 

En début d'après-midi, le ministre de l'Intérieur a réagi à cette décision en annonçant la création de deux nouveaux centres, à Troisvaux et Bailleul, dans le Pas-de-Calais. 


Anaïs Condomines

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