Après le démantèlement de la Jungle, de nouvelles arrivées de migrants dans le Pas-de-Calais

Le démantèlement  de la Jungle de Calais s'est achevée fin octobre, avec la destruction des derniers abris. 8000 places avaient été créées dans des centres d'accueil dans toute la France pour loger les plus de 6000 personnes recensées sur place.  Pourtant, trois mois plus tard, les associations sur le terrain constatent toujours de nouvelles arrivées de migrants. 

L'association Utopia 56 qui organise des maraudes dans le Calaisis affirme venir en aide à plus d'une cinquantaine de jeunes par soir. Le coordinateur, Gaël Manzi précisait au micro de France info qu'en "début de semaine dernière, on avait entre 25 et 40 jeunes aidés par soir. Depuis 2 ou 3 jours, on passe la barre des 60". 

Même son de cloche du côté des syndicats de police. Selon Frédéric Baland, représentant du syndicat Alliance, "entre 30 et 50 migrants arrivent chaque jour à Calais" expliquait-il dans le journal local Nord Littoral. Les policiers de la PAF (Policier aux frontières) seraient "débordés".

Le sous-préfet de Calais, Vincent Berton, a déclaré au journal qu’"il y a encore des migrants qui sont trouvés à bord des camions ou contrôlés par les forces de l’ordre", soulignant au passage qu'il "n’y a ni campement, ni squats dans le Calaisis". Sur place, les bénévoles vont à la rencontre des migrants et leur communiquent un numéro d'urgence associatif. Les mineurs, s'ils le veulent, "sont mis à l'abri", comme l'explique Le Monde. 

La ville de Calais a récemment interdit, dans un arrêté municipal pris le 16 janvier, tout accès au site de l’ancienne Jungle jusqu’au 31 décembre 2017, pour "insécurité et insalubrité".