Les "arnaques au RGPD" ciblant des entreprises, notamment les buralistes et les hôteliers, se multiplient, alerte la CNIL.Comment les reconnaître et que faire en cas d'appel suspect ?Voici les bons réflexes à adopter pour éviter de se faire piéger.
1,2 milliard d’euros en 2023 pour Meta, propriétaire du réseau social Facebook, 746 millions d’euros en 2021 à l’encontre du mastodonte de l'e-commerce Amazon, 50 millions d’euros en 2019 pour Alphabet, la maison-mère de Google... Autant de sanctions infligées par le régulateur européen aux géants du web pour non-respect du Règlement européen sur la protection des données (RGPD), depuis son entrée en vigueur il y a cinq ans dans l’Union européenne (UE). Surtout, elles se révèlent de plus en plus lourdes. De quoi faire trembler tous ceux qui ne sont pas (encore) dans les clous.
Surfant sur ce climat de peur et de hantise, les "arnaques au RGPD" se multiplient en France. Dans une note publiée fin mai sur son site internet, le gendarme de la protection des données a mis en garde contre "une vague d'appels frauduleux ciblant les professionnels" - en particulier les hôteliers et les buralistes - avec, dans certains cas, l’affichage frauduleux du numéro de téléphone de la CNIL (01 53 73 22 22).
À chaque fois, les malfrats se font passer pour des agents de la CNIL (un contrôleur, par exemple) ou pour une société mandatée par l’organisme. Ils démarchent des professionnels par téléphone, parfois en les menaçant de lourdes sanctions, afin de leur vendre de faux services d’assistance à la mise en conformité. Ces escroqueries, qui sont bien souvent le fait de réseaux criminels organisés, peuvent prendre d’autres formes, à l'instar d'un courrier postal (des exemples ici), d'un fax ou d'un courriel.
Les bons réflexes à adopter
La CNIL souligne sur son site internet qu’elle "ne mandate jamais de sociétés pour intervenir auprès de professionnels dans le cadre d'une procédure répressive" et "ne fait jamais payer de service de mise en conformité au RGPD", pas plus qu’elle ne demande "le règlement immédiat d’une somme d’argent dans le cadre d’un contrôle" ou la "communication de vos coordonnées bancaires".
Plus généralement, l’organisme rappelle qu’il ne faut jamais procéder "au versement d’une somme d’argent sous la menace d’une sanction financière ou d’une action contentieuse". Elle conseille, au contraire, de prendre "le temps de vérifier, même dans l’urgence et sous la pression, l’identité de votre interlocuteur et la cohérence de la situation" et de sensibiliser "l’ensemble de vos services et personnels à ce risque d’arnaque".
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