Avec 109 féminicides en 2017, les violences conjugales toujours aussi nombreuses en France

Publié le 14 mars 2019 à 11h35

Source : JT 20h Semaine

SOCIÉTÉ - Selon une étude sur les violences au sein du couple de l'observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendue publique ce jeudi, les violences conjugales sont restées stables en 2017 par rapport à 2016.

Après avoir chuté, le nombre de féminicides  au sein des couples stagne. C'est ce qui ressort de l'étude sur les violences conjugales, dévoilé ce jeudi par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

En 2017, l'ONDRP a recensé 109 féminicides en compilant les chiffres du ministère de l'Intérieur, notamment ceux de la Délégation d'aide aux victimes (DAV) du ministère et ceux du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Ce chiffre, identique à celui de 2016, est à peine inférieur à celui de 2015, où 115 femmes avaient été tuées. Le nombre est en train de stagner : il avait chuté entre 2007 et 2014 en passant de 166 à 118. L'étude, dévoilée par France Info, donne également des détails sur ces meurtres ou assassinats : dans plus de huit affaires sur dix, le crime se déroule au domicile du couple, de la victime ou de l'agresseur, tandis que dans la moitié des cas, les victimes avaient auparavant subi des violences de la part de leur conjoint. A l'origine de ces meurtres, il y a dans 32% des cas une dispute et dans 26% une séparation.  

Menaces de mort et harcèlement

Les chiffres des violences faites aux femmes qui n'entraînent pas la mort sont, eux aussi, stables, avec 98.500 faits recensés en 2017 (+1,5%). Il s'agit en particulier de violences physiques (des viols dans 2% des cas) mais aussi des menaces de mort (11%) et du harcèlement. En outre, l'étude pointe une baisse de 20% du nombre de mains courantes ayant pour objet des "différends entre époux et concubins" entre 2013 et 2017. Pour l'ONDRP, cela est le signe d'une meilleure prise en charge des victimes.

Cela s'explique, selon l'étude, par le fait que "de nombreux parquets ont donné aux services d'enquête la consigne de diligenter systématiquement une enquête dès lors qu'ils ont connaissance de violences au sein du couple", même quand la victime ne souhaite pas porter plainte.


La rédaction de TF1info

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