Bac 2023 : les épreuves de mars perturbées par la réforme des retraites ?

Publié le 14 mars 2023 à 14h58, mis à jour le 16 mars 2023 à 9h55

Source : Sujet TF1 Info

La mobilisation contre la réforme des retraites pourrait perturber les examens des futurs bacheliers.
Les épreuves de spécialité du bac démarrent en effet cette année le 20 mars.
Or, au moins deux syndicats enseignants ont déposé un préavis de grève pour cette période.

Après deux éditions perturbées par le Covid, le bac 2023 sera-t-il chahuté par la mobilisation contre la réforme des retraites ? C'est en tout cas la question que se posent certains candidats ainsi que leurs parents et enseignants. 

Alors que les épreuves de spécialité débutent dans quelques jours, ces dernières se tenant pour la première fois cette année du 20 et 22 mars prochain, des syndicats enseignants se disent prêts à empêcher leur tenue. Sud Éducation et SNFOLC ont notamment appelé à poursuivre le mouvement et déposé un préavis de grève pour cette période.  

"L'heure est au durcissement"

"L'heure est au durcissement du rapport de force, dans un cadre interprofessionnel, pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites. Le secteur de l'éducation doit y prendre sa part : une mobilisation forte à l'occasion des examens contribuerait à ce durcissement", a indiqué le syndicat SUD Education dans un communiqué publié le 11 mars, jour d'une nouvelle journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle. 

"En conséquence, pour SUD éducation, la passation des épreuves de spécialités les 20, 21 et 22 mars est l’occasion de hausser d’un cran le rapport de force", insiste le syndicat qui "soutient d’ores et déjà les établissements qui choisiront la grève des examens comme modalité". Un message relayé dans la foulée sur Twitter par le syndicat lycéen FIDL.  

Dès le 6 mars, SUD Education avait appelé les personnels de l'Éducation nationale à "débattre de la grève des examens" pour faire monter d'un cran la pression sur le gouvernement. 

De son côté, SNFOLC (Syndicat national Force Ouvrière des lycées et collèges) juge qu’il "faut monter d’un cran : par la grève dès cette semaine et les jours suivants, y compris pendant les épreuves de spécialité en mars". Le syndicat s’adresse à "l’ensemble des organisations syndicales, lycéennes, afin d’appeler les personnels à amplifier la grève, y compris pendant les épreuves de spécialité" des 20, 21 et 22 mars, peut-on lire dans un communiqué également publié le 11 mars à la suite de la grève.

La perturbation du déroulé des épreuves de spécialité pourrait desservir les candidats compte tenu du double enjeu qui se cache derrière : celui de réussir ces examens à fort coefficient pour décrocher leur diplôme, mais aussi celui d’être admis dans l’enseignement supérieur. Pour rappel, les deux spécialités de terminale retenues par chaque lycéen sont affectées d’un coefficient 16 et comptent pour 32 % de la note finale au bac. Elles seront par ailleurs, pour la première fois aussi, prises en compte par la plateforme d'admission post-bac Parcoursup et deviennent ainsi un critère de taille pour être admis dans la formation de son choix. 

Mais ces menaces risquent d'avoir une portée surtout symbolique car le ministère assure avoir "le droit de mobiliser tous les personnels de l'Education nationale nécessaires pour faire en sorte que les examens se déroulent bien", a-t-il dit mardi lors d'un point-presse. En cas de perturbation dans les transports et de retard d'un candidat "n'excédant pas une heure", "la fin de l'épreuve est décalée d'autant" pour ce candidat, poursuit le ministère.


Audrey LE GUELLEC

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