VIDÉO - Des dizaines de personnes cagoulées ont lancé samedi des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre. Une dizaine de véhicules, dont un fourgon de CRS, ont été incendiés. Les incidents se sont produits en marge d'une manifestation contre la condamnation de trois nationalistes début octobre.
De violents incidents ont éclaté devant la préfecture de la Haute-Corse à Bastia, samedi 15 octobre, en marge d'une manifestation de soutien à trois jeunes nationalistes condamnés il y a dix jours à de la prison ferme. Une cinquantaine de personnes cagoulées ont lancé des cocktails Molotov sur les agents qui assuraient la protection du bâtiment. Huit véhicules de particuliers et un fourgon de CRS ont été incendiés à l'aide de projectiles enflammés. Deux autres voitures ont pris feu "par propagation", selon les informations de LCI. Dans cette dizaine de véhicules incendiés figure un seul véhicule de police contrairement à ce qui avait été indiqué dans un premier temps.
Gendarmes et CRS ont riposté par des tirs de grenades lacrymogènes et de Flash-Ball. Ils ont ensuite bouclé le périmètre. Selon une source policière, il n'y a aucun blessé. A 18 heures, le calme était revenu.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a condamné "avec la plus grande fermeté les violences inacceptables perpétrées par une cinquantaine d'individus (...) encagoulés et lourdement équipés."
[Communiqué] @BCazeneuve condamne ac la plus grande fermeté les violences inacceptables perpétrées à #Bastia , à l'issue d'une manifestation pic.twitter.com/8reFe4r9B8 — Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 15 octobre 2016
La manifestation s’était pourtant déroulée dans le calme. Quelque 1.500 jeunes s'étaient à nouveau rassemblés pour dénoncer la condamnation de trois jeunes nationalistes le 6 octobre dernier. Ces derniers avaient commis un attentat à la voiture bélier contre la sous-préfecture de Corte en 2012. Nicolas Battini, Joseph-Marie Verdi et Stéphane Tomasini, âgés de 22 à 24 ans, ont écopé de peines de 8, 6 et 5 ans de prison ferme. Ce sont les partis nationalistes, majoritaires à l'assemblée de Corse, et la Ligue des droits de l'homme, qui avaient appelé à manifester.
Depuis de verdict de la cour d'assises spéciale de Paris, plusieurs rassemblements ont dégénéré en Corse, notamment à Bastia et Corte. Des appels au calme avaient été données par le président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale Gilles Simeoni, et celui de l'assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni. Ce dernier était présent dans la manifestation, de même que le maire nationaliste de Bastia Pierre Saveli et de nombreux élus.
Le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas avait, lui aussi, tenté d'apaiser les esprits en recommandant à l'administration pénitentiaire vendredi d'examiner "avec bienveillance" les demandes de transferts des condamnés sur l'île.
VIDEO. Bastia : après deux heures d'échauffourées, le calme est revenu
🔴🔥VIDÉO - Le camion de #CRS touché par un engin incendiaire à #Bastia (via @kissingpigs ) pic.twitter.com/YdbXrSkGGL — Anthony Gonzalez (@AnthoGonzalez56) 15 octobre 2016
VIDÉO - Les incidents à Bastia en cinq images :
#Bastia #Corse Premiers incidents près de la préfecture. Un fourgon de #CRS en feu. pic.twitter.com/BMR87WQtkX — uRibombu.corsica (@uribombu) 15 octobre 2016
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