BIOÉTHIQUE - Le Parlement autrichien a approuvé jeudi la légalisation du suicide assisté pour les personnes atteintes d'une maladie grave ou incurable.
Le Parlement autrichien a approuvé, jeudi 16 décembre, la légalisation du suicide assisté pour les personnes atteintes d'une maladie grave ou incurable. Le texte a été validé par l'ensemble des partis à l'exception de la formation d'extrême droite FPÖ.
Selon cette loi, les adultes en phase terminale ou souffrant d'une maladie permanente et débilitante pourront bénéficier d'une aide pour mettre fin à leurs jours. Deux médecins devront évaluer chaque cas, dont l'un devra être qualifié en médecine palliative. Ils seront notamment chargés de déterminer si le patient est capable de prendre la décision de manière indépendante.
Un délai de rétractation
En outre, au moins douze semaines devront s'écouler avant que l'accès au suicide assisté ne soit accordé, afin de s'assurer que la requête n'est pas due à une crise temporaire. Un délai ramené à deux semaines pour les patients en "phase terminale" d'une maladie.
"Cette loi œuvre au respect de la dignité humaine", s'est félicitée la ministre de la Justice, Alma Zadic (Verts). En outre, elle vise à garantir que "personne ne choisisse la voie de la mort s'il existe d'autres possibilités". À cet effet, un budget de 108 millions d'euros a été alloué pour développer les soins palliatifs.
Cette décision fait notamment suite à une décision de la Cour constitutionnelle qui, un an auparavant, avait estimé que l'interdiction actuelle - dont un manquement est passable d'une peine allant jusqu'à 5 ans de prison - violait les droits fondamentaux. Si aucune nouvelle disposition n'avait été mise en place d'ici fin décembre, l'interdiction actuelle de l'aide à mourir serait devenue tout simplement caduque, laissant la pratique non réglementée.
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