Boom des voitures électriques : pourquoi les prix ne baissent toujours pas

La voiture électrique la moins chère, c'est elle, la Dacia Spring. Sans surprise, c'est la deuxième meilleure vente dans le pays. C'est la moins chère, mais aussi la plus petite. Pour son fils étudiant, ce papa a acheté cette voiture, rendue accessible par l'aide gouvernementale. À l'achat, elle coûte toutefois 3.500 euros de plus que le premier prix du modèle essence de la même marque.

Heureusement, ce surcoût permet ensuite de payer moins cher au quotidien. "Une charge complète, c'est six euros", a calculé le père, "ce qui permet de faire 200 km". Cette voiture électrique reste abordable, car elle est basique et fabriquée en Chine. Quelle que soit la marque, le modèle électrique est toujours plus cher que son équivalent thermique équivalent. En moyenne, comptez 6.000 euros supplémentaires.

Les prix sont prohibitifs, essentiellement à cause du coût des batteries, pour la plupart produites en Chine. Leur prix diminuait depuis une dizaine d'années, mais ce n'est plus le cas désormais, et ils devraient même remonter à l'avenir. Face à l'augmentation globale des coûts, les constructeurs sont forcés d'avoir des idées pour parvenir à baisser, malgré tout, le prix des voitures électriques.

Citroën, par exemple, travaille à un véhicule plus léger. Matériaux moins denses, superflu éliminé, la voiture serait donc moins coûteuse à produire. Autre avantage pour le consommateur, une voiture plus légère consomme moins d'énergie et son autonomie augmente. Les prix des voitures électriques devraient toutefois continuer à augmenter ces prochaines années, avant d'amorcer une baisse à partir de 2030, notamment grâce aux investissements des constructeurs européens dans leurs propres usines de batteries