Bruno Le Maire convoque mercredi les fournisseurs d'énergie, qui "ne jouent pas le jeu" sur les prix

M.L (avec AFP)
Publié le 30 septembre 2022 à 11h30

Source : JT 20h Semaine

Le ministre de l'Économie a critiqué vendredi les tarifs proposés par les énergéticiens aux entreprises.
Il a indiqué qu'il les rassemblera mercredi prochain à Bercy, pour leur demander de "signer un code de conduite".
Les groupes devront s'engager à "fournir à toutes les PME françaises des tarifs d'électricité et d'énergie raisonnables".

Les énergéticiens convoqués à Bercy. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a demandé vendredi aux fournisseurs d'énergie des efforts supplémentaires pour garantir des "prix raisonnables" aux PME, les accusant de ne pas suffisamment "jouer le jeu". Il a ajouté qu'il compte les réunir mercredi prochain, affirmant que la question du prix de l'énergie s'imposait comme une "urgence absolue"

"Je pense qu'aujourd'hui (les fournisseurs d'énergie) ne jouent pas suffisamment le jeu avec leurs clients, notamment les PME", a-t-il affirmé sur Europe 1, citant directement TotalEnergies, Engie et EDF. C'est pourquoi "nous réunirons, avec Agnès Pannier-Runacher (la ministre de la Transition énergétique, NDLR) mercredi prochain à 8h30, tous les énergéticiens pour leur demander de signer un code de conduite", a poursuivi le ministre.

Le ministre réclame des tarifs, délais et conditions "acceptables"

Les entreprises s'y engageront à "fournir à toutes les PME françaises des tarifs d'électricité et d'énergie raisonnables, dans des délais raisonnables, avec des conditions raisonnables" avec notamment "la possibilité de révision" si les prix baissent, selon Bruno Le Maire. Il a également insisté sur "la possibilité pour l'entreprise d'examiner le contrat sans qu'ils aient le couteau sous la gorge"

Certains fournisseurs d'énergie proposent à des PME "des prix de l'ordre de 600 ou 700 euros le mégawattheure, là où les fournisseurs d'énergie anticipent un prix de 200 à 300 euros", "ce n'est pas acceptable", a-t-il fustigé. L'organisation patronale européenne BusinessEurope avait averti jeudi que les prix élevés du gaz et de l'électricité en Europe faisaient peser un "risque imminent" de "pertes de production" et "d'arrêts de milliers d'entreprises européennes"

La semaine passée, Emmanuel Macron avait déjà conseillé à toutes les PME et collectivités en train de renégocier leurs contrats énergétiques de ne pas accepter "des prix fous", puisque des négociations menées "collectivement", et notamment au niveau européen, allaient permettre de fixer "des prix plus raisonnables".

Les ministres européens de l'Énergie se réunissent en effet vendredi pour tenter d'approuver des mesures d'urgence afin d'enrayer la flambée des prix du gaz et de l'électricité et faire face aux risques de crise sociale et de faillites d'entreprises à l'approche de l'hiver. Depuis à Bruxelles, les représentants des 27 devraient valider des propositions présentées à la mi-septembre par la Commission européenne, visant à récupérer une partie des "superprofits" des producteurs d'énergie pour les redistribuer aux consommateurs, et réduire la demande d'électricité.

Mais une majorité d'États membres - à savoir 15 d'entre eux, dont la France, la Belgique, l'Italie et l'Espagne - plaident pour un plafonnement des prix de gros du gaz sur le marché européen. "La priorité absolue, c'est d'abord de faire baisser les prix de marché qui s'envolent de manière totalement délirante, avec des mouvements spéculatifs qui sont insupportables pour nos concitoyens et insupportables pour les entreprises", a préconisé Bruno Le Maire, disant attendre de la Commission européenne des "propositions concrètes dans les jours qui viennent pour faire baisser les prix".


M.L (avec AFP)

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