Les biologistes ont appelé lundi soir à la "grève reconductible" à partir du 14 novembre.Le gouvernement veut leur imposer une ponction de 280 millions l'an prochain dans le budget de la Sécu, puis 322 millions par an jusqu'en 2026.Les représentants des biologistes libéraux espèrent être suivis par les grands réseaux privés.
Engagés depuis plus d'un mois dans un bras de fer avec le gouvernement, qui veut leur imposer des baisses de tarifs via le budget de la Sécu, les biologistes ont appelé lundi soir à la "grève reconductible" à partir du 14 novembre. Le rendez-vous de la dernière chance a tourné court. Reçus en fin de journée au siège de l'Assurance maladie, les représentants des biologistes libéraux "se sont heurtés à un mur", affirment leurs quatre syndicats dans une déclaration transmise à l'AFP.
Venus négocier une ponction limitée à 250 millions d'euros, comme prévu dans le budget de la Sécu, mais "sur la seule année 2023", ils expliquent avoir au contraire reçu "une nouvelle proposition de rabot plus salée encore que celle envisagée initialement" : 280 millions l'an prochain, puis 322 millions par an jusqu'en 2026.
Crainte de fermetures dans les déserts médicaux
Dénonçant "la folie austéritaire" de l'Assurance maladie, ils appellent à "l'entrée en grève reconductible de tous les laboratoires de biologie médicale à compter du lundi 14 novembre" et espèrent être suivis par les grands réseaux privés, membres comme eux de l'Alliance de la biologie médicale (Biogroup, Cerba, Eurofins, Inovie, Synlab).
"Cette politique de rabot aveugle provoquera la fermeture de laboratoires de proximité, particulièrement dans les zones rurales et les déserts médicaux", ajoutent-ils, mettant en garde les ministres François Braun (Santé) et Gabriel Attal (Comptes publics) contre "le risque d'une mobilisation générale des libéraux de santé".
L'exécutif semble toutefois peu enclin à changer d'avis. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a en effet déclaré dimanche qu'il n'y aurait "pas de retour en arrière" sur les économies inscrites dans le budget de la Sécu et qu'il n'y avait "pas lieu de réviser cette position".
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Culture, médias et divertissementDécès de Jean-Pierre Elkabbach à 86 ans
- Sujets de sociétéTaxes, carburants, inflation... Les Français face à la vie (très) chère
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès