AU MENU - L’Assemblée nationale vient de donner son feu vert à "l'expérimentation" d'un menu végétarien dans les cantines scolaires "au moins une fois par semaine" et "pour une durée de deux ans".
Le gouvernement avait donné un avis défavorable, la mesure est pourtant passée. L’Assemblée nationale vient de donner son feu vert ce vendredi à "l'expérimentation" d'un menu végétarien dans les cantines scolaires "au moins une fois par semaine" et "pour une durée de deux ans".
Un amendement au projet de loi alimentation et agriculture porté par vingt-quatre députés de la majorité, dont Barbara Pompili (LREM),qui impose aux gestionnaires "publics ou privés" des services de restauration collective scolaire "de proposer, au moins une fois par semaine, un menu végétarien". Celui-ci pourra être composé de protéines animales, telles que laitages ou œufs, ou végétales (céréales, légumineuses), précise encore l'amendement. Ce test ne s'adresse qu'aux collectivités qui proposent déjà deux menus pour le même repas.
Menu végétarien: on avance avec l'adoption de l'amendement pour un menu #végétarien hebdo dans les #cantines scolaires! Une belle victoire collective pour la #TransitionEcologique , la santé et la lutte contre les inégalités d'accès à une #alimentation saine équilibrée #EGALIM pic.twitter.com/YCtffwajjx — Barbara Pompili (@barbarapompili) 14 septembre 2018
"Une volonté très forte de nos concitoyens"
Cette disposition n’était pourtant pas gagnée. L'amendement est passé de justesse, après que la présidente de séance a procédé à un décompte des voix en faisant se lever les votants, une procédure rare dans l'hémicycle.
L'expérimentation va faire l’objet d'une évaluation, notamment de son impact sur le gaspillage alimentaire, sur les taux de fréquentation et sur le coût des repas. Les résultats seront transmis au Parlement au plus tard six mois avant son terme.
"On a besoin que l'école joue aussi ce rôle de formation de ce que c'est que l'alimentation", a plaidé en séance publique Barbara Pompili, en balayant "une idée répandue" selon laquelle il faudrait "forcément" manger de la viande pour avoir un menu équilibré. Sans cet amendement, "on passerait à côté d'une volonté très forte de nos concitoyens, qui va dans le bon sens", a-t-elle conclu.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a lui défendu la position inverse. "Sur un débat de société, je défends la liberté de choix. Je ne suis pas ici pour que l'on impose les choses comme cela par la loi". Il a ainsi rappelé que les collectivités qui le souhaitent ont déjà la possibilité de "mettre en place le service".
Des cantines sans plastique
L’Assemblée nationale a par ailleurs voté un autre amendement, qui vise à mettre fin à l’utilisation de contenants en plastique dans les cantines scolaires, universitaires et d’accueil de la petite enfance.
"L’objectif est de se prémunir contre d’éventuels risques sanitaires – les matières plastiques peuvent contenir des substances reconnues comme des perturbateurs endocriniens – et d’introduire un principe de précaution dans le secteur de la restauration", précise l’amendement voté. "Une réelle avancée pour la santé publique", a salué Barbara Pompili.
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