Le vol Air France AF7751 à destination de Paris a été dérouté ce vendredi en raison d'une suspicion de fumée.L'avion est aussitôt retourné sur le tarmac de l'aéroport de Clermont-Ferrand, d'où il avait décollé.Une des passagères raconte à TF1info.
Plus de peur que de mal. Ce vendredi, vers 8h25, le vol Air France AF7751 à destination de Paris a été dérouté peu de temps après le décollage en raison d'une suspicion anormale de fumée en cabine. Cette alerte, lancée par les membres de l'équipage auprès des services de l'État, a conduit à un retour contraint et immédiat de l'appareil à l’aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne d'où il avait décollé avec une heure de retard, comptant quelque 64 passagers et 4 personnels navigants à bord.
Frédérique Penault-Llorca, professeure de médecine, se trouvait dans l'avion lorsque l'incident s'est déclaré : "Peu de temps après le décollage, une odeur âcre s'est répandue dans l'avion, comme une odeur d'huile brûlée", a-t-elle relaté auprès de TF1info. "Malgré le masque anti-Covid que je portais, l'odeur était bien perceptible, mes yeux ont commencé à piquer puis nous avons vu l'hôtesse de l'air arriver dans le couloir avec un scaphandre gonflable argenté sur la tête."
La tension est montée d'un cran lorsque cette même hôtesse a informé les passagers qu'une "procédure d'urgence" était en cours, qu'il ne fallait "pas paniquer, se couvrir le visage avec un mouchoir et baisser la tête". Le pilote s'est à son tour adressé aux passagers pour leur confirmer qu'un atterrissage vers l'aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne était imminent. Toutefois, suspendus dans les airs pendant près d'une quinzaine de minutes sans information, l'inquiétude de nombreux voyageurs n'a fait que croître. "L'avion a tourné au-dessus de la campagne pendant près de 15 minutes", a ajouté la professeure d'anatomo-pathologie. "C'était stressant car nous venions juste de décoller, et le trafic de l'aéroport de Clermont-Ferrand étant très faible, je ne comprenais pas ce qui nous empêchait de nous poser tout de suite. À ce moment-là, j'ai pensé que nous n'avions pas l'autorisation de nous poser car nous allions exploser et qu'il était préférable d'exploser en vol plutôt que sur la ville ou à l'aéroport. J'ai envoyé un SMS à mon mari pour lui expliquer la situation, sans vouloir l'alarmer non plus."
Aucun passager transporté à l'hôpital
De retour sur la terre ferme, des services opérationnels (24 sapeurs-pompiers, 7 engins ainsi qu'une équipe médicale SMUR avec 3 personnels) attendaient les passagers afin de s'assurer de leur bon état de santé. "Nous sommes d'abord descendus sans nos bagages pour être interrogés et examinés par des médecins", dit-elle. Un communiqué de la compagnie aérienne a ensuite révélé qu'aucun passager débarqué n’avait toutefois nécessité une évacuation vers une structure hospitalière. Le dispositif SDIS déployé à l'aéronef a donc rapidement été levé dans la matinée.
Si l'ensemble des passagers a réussi à "garder son calme", bon nombre d'entre eux étaient agacés, d'après Frédérique Penault-Llorca, car une correspondance les attendait à l'aéroport de Paris. En ce qui la concerne, elle s'est résolue à prendre le train pour rejoindre Bâle, mais a vu son emploi du temps chamboulé et se dit "fatiguée" par cet incident aérien.
Ce demi-tour contraint et forcé a eu une conséquence inattendue sur le championnat de football de 2e division : les joueurs du Rodez Aveyron Foot se trouvaient à bord de ce vol à destination de Paris. Ils devaient ensuite rallier Guingamp pour y disputer la 7e journée de L2. Il faudra reprogrammer la rencontre puisque, après cet épisode, une grande partie de l'effectif ruthénois ne s'est pas sentie prête à remonter dans un avion, rapporte La Dépêche du Midi.
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