DIALOGUE SOCIAL - Les cinq salariés accusés d'avoir pris part à l'épisode de la "chemise "arrachée" du DRH d'Air France en octobre, seront jugés le 27 mai prochain. Une manifestation de soutien avait lieu ce mercredi devant le tribunal de Bobigny.
"Merci au courage de nos collègues" pouvait-on lire sur des pancartes. Ce mercredi, plusieurs centaines de personnes ont accompagné devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) les salariés d'Air France poursuivis pour avoir pris part à l'échauffourée contre les cadres d'Air France, où le DRH s'était fait arracher sa chemise, le 5 octobre dernier. Ces cinq salariés seront finalement jugés le 27 mai prochain.
Un cortège de manifestants a escorté les prévenus - réclamant "l'arrêt des poursuites contre nos camarades" - avant d'être bloqué par un cordon de police. Les cinq salariés, notamment poursuivis pour "violences" exercées sur deux cadres et sur des vigiles en marge du comité central d'entreprise, portaient un T-shirt noir avec un poing rouge brandi avec leurs prénoms : Pascal, Fabrice, Vincent, Samir et David.
Un procès au printemps
Comme prévu, le tribunal a renvoyé au printemps le procès de ces cinq employés. Il a fixé la date du 27 mai. "Il m'apparaît que ce dossier a vocation à être jugé en audience collégiale et non avec un juge unique", "pour des débats sereins", a expliqué la juge.
Dix autres salariés se voient reprocher des "dégradations", selon la CGT qui compte des adhérents parmi les prévenus. Deux d'entre eux arboraient sur leur vêtement la photo du Premier ministre faisant un doigt d'honneur et la mention "voilà ta réponse au dialogue social". Leur procès est aussi reporté.
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VIDÉO - Air France : les images du DRH poursuivi par la foule
Une manifestation sous haute surveillance
Un gros dispositif policier avait été mis en place autour du palais de justice et le parvis est resté inaccessible aux manifestants. Derrière des pancartes "Merci au courage de nos collègues" ou encore "Qui sème la misère récolte la colère", les manifestants, dont bon nombre portaient des drapeaux de la CGT ou d'Unsa Aérien, étaient rassemblés dans un parc en contrebas du tribunal.
"On fait tout un foin de la violence autour d'une chemise, alors qu'il y a la violence d'un plan social décidé par les actionnaires", a déclaré Aurélien Machu, syndicaliste de la CGT. "Il fallait des coupables, ils en ont pris cinq", estime Julie Morel, déléguée CGT et candidate Front de gauche.
La gauche dénonce une "sanction démesurée"
Parmi les personnalités de gauche présentes, Jean-Luc Mélenchon a demandé qu'on "foute la paix" aux salariés poursuivis, qui sont par ailleurs sous le coup d'un licenciement. "Un salarié qui défend son emploi dans notre pays n'a rien à faire dans un tribunal", a, de son côté, estimé le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.
Treize syndicats de la compagnie avaient appelé à un rassemblement, ainsi que la CGT nationale et Solidaires. Pour le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, présent, "la sanction est démesurée par rapport à ce qui s'est passé". Parallèlement au volet judiciaire, des procédures disciplinaires sont en cours à Air France, notamment à l'encontre des prévenus. Sur les cinq licenciements engagés, un a été confirmé vendredi, après le rejet d'un recours gracieux.
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