REPORTAGE - Affluence inhabituelle jeudi soir dans les allées d'un supermarché de banlieue parisienne. Des personnes de tous les âges avec des charriots remplis de conserves et de féculents à quelques minutes de la fermeture du magasin, les employés n'avaient "jamais vu ça.
20h59, ce supermarché de banlieue parisienne ferme dans une demi-heure. En temps normal, seuls quelques trentenaires sortant du travail filent aux rayons plats préparés pour trouver de quoi dîner. Mais pas ce soir. Emmanuel Macron vient de s'adresser aux Français, d'annoncer la fermeture des écoles, la mobilisation du personnel hospitalier, la nécessité de respecter les gestes barrière, de protéger les personnes âgées. "C'est simple, j'ai regardé le discours du président sur mon téléphone et cinq minutes plus tard, des gens ont commencé à arriver", raconte, incrédule, le vigile du magasin. "Je n'ai jamais vu ça !"
Dans les allées, des femmes poussent des charriots, de jeunes couples se partagent la liste de courses. Pas question de flâner, on va à l'essentiel. "File au rayon pâtes chéri moi je vais chercher de l'huile et des oeufs !". L'homme s'exécute mais devant le rayon pâtes, il hésite. Les étals sont vides, les marques habituelles absentes. Restent les paquets tout en haut ou tout en bas. Sauf une boite de spaghetti à hauteur de nez. Une jeune femme arrive, jauge son concurrent, et glisse dans un sourire : "Ce sont mes préférées". "Chéri" abandonne le duel et se rabat sur des coquillettes.
Pas foule dans les allées des produits frais. Les gens portent leur dévolu sur les conserves, les produits d'hygiène et les féculents". Une femme et son fils remplissent leur panier de couches et de lait pour bébé. "Le reste, on peut s'en passer, mais sans couche -et sans crèche-, ce n'est pas possible. C'est pour cela que je suis ressortie faire les courses", explique cette mère de famille, un peu honteuse de faire "comme ces personnes qu'on voit à la télé".
Pourvu que ça nous passe au-dessus de la tête
Vigile d'un supermarché
Aux caisses automatiques, une employée demande à son collègue de fermer les portes "sinon les gens vont continuer à venir et on ne pourra jamais fermer", constate-t-elle amusée. Certains produits viennent-ils à manquer ? "Oui, les pâtes et les conserves". En effet, devant nous, des paniers remplis de boîte de thon, de sardines, maïs et autres conserves en tout genre. Et du papier toilette. "Des denrées non périssables essentiellement", poursuit la caissière. Et du gel hydroalcoolique ? "On en a mais on le cache aux caisses. Certains en achètent dix flacons d'un coup, il ne faut pas exagérer quand même. Il en faut pour tout le monde, alors on filtre".
A la sortie, le vigile, un brin théâtral lève les bras au ciel : "Pourvu que tout cela nous passe au-dessus de la tête sans nous toucher !"Dans les rues silencieuses de cette sage banlieue, une femme traîne un chariot à roulettes bien rempli dont dépasse un pot de sauce tomate... et une boîte de spaghetti".
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