Collecte inédite : les Français invités à rendre leurs armes détenues illégalement

Léa Tintillier | Reportage TF1 Florence de Juvigny, Paul Geli, Guillaume Gruber
Publié le 25 novembre 2022 à 21h42

Source : TF1 Info

Du 25 novembre au 2 décembre, l’État organise une collecte pour permettre aux Français de rendre leurs armes détenues illégalement.
300 sites ont donc été ouverts dans toute la France.
Chaque année, 30.000 armes sont abandonnées à l’État par des particuliers.

Des balles, un 22 Long Rifle et un fusil à pompe pour se rendre au commissariat… La démarche n’est pas banale. "Je n’ai pas envie de les garder et puis si quelqu’un cambriole ma maison, il peut tout emporter, il peut en faire quelque chose, donc je voulais me débarrasser de ces objets", explique une femme aux gendarmes. Un arsenal hérité et difficile à assumer. Un autre homme vient déposer un fusil de chasse de son père. "Si on n’en a pas l’utilité, ça évite de faire une connerie", affirme-t-il.  

Du 25 novembre au 2 décembre, l’État organise une collecte inédite dans le but de récupérer les armes détenues illégalement par les particuliers. Ainsi, 300 sites ont été ouverts dans les brigades de gendarmerie, les commissariats, les stands de tir ou encore les salles communales. 

À Arles (Bouches-du-Rhône), le butin est conséquent au bout de seulement quatre heures. "Vous avez plusieurs armes de neuf millimètres ici, vous avez deux fusils de chasse calibre douze juxtaposées ici", montre Florian Djerbal, gendarme, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. Ces armes seront toutes détruites. Pour les plus récentes, un examen balistique sera tout de même effectué pour s’assurer qu’elles n’ont pas servi à un crime. 

30.000 armes rapportées à l’État chaque année

Ceux qui les déposent n’ont aucun compte à rendre, mais juste leur nom à donner. "Cette femme n’a pas le droit de détenir la carabine 22 Long Rifle. Cette démarche permet effectivement de ne pas avoir de poursuites particulières", explique l’adjudant-chef Frédéric Dufly. 

Chaque année, 30.000 armes sont ainsi rapportées à l’État. "On a potentiellement des accidents domestiques avec ces armes qui sont stockées de manière très aléatoire, parfois encore chargées. On a la problématique des cambriolages avec chaque année environ 8000 armes qui sont volées sur le territoire national, et certaines d’entre elles, ensuite, on les retrouve sur des réseaux criminels. Et on a le troisième enjeu, qui est un enjeu de lutte contre les violences intrafamiliales", déclare Jean-Simon Merandat, chef du service central des armes et explosifs au ministère de l’Intérieur. 

En revanche, si vous avez des obus ou des explosifs, ne les déplacez pas. Les forces de l’ordre viendront les chercher. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Florence de Juvigny, Paul Geli, Guillaume Gruber

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