PLAN DE RELANCE - Jusque-là, toutes les mesures destinées à amortir les effets de la crise ont remis à plus tard l'heure des comptes, celle d'une vague annoncée de faillites que le gouvernement voudrait éviter. Reste à voir à quel prix ?
Chômage partiel, report de charges, de TVA, d'impôts, d'emprunts... depuis le confinement, les entreprises françaises ont eu à leur disposition toute une panoplie de mesures leur permettant de mettre leurs dépenses sur pause. Un répit de près de six mois qui est arrivé à son terme depuis une semaine à peine. Désormais, les sociétés qui ne peuvent pas faire face à leurs dettes ont 45 jours pour se déclarer en cessation de paiement. Pour des centaines de milliers de PME, cette rentrée, c'est d'abord l'heure des comptes.
Mis en sommeil pendant plus de cinq mois, le droit des défaillances d'entreprise revient à la normale. Difficile par exemple de déclarer une cessation de paiement quand les tribunaux de commerce étaient fermés. Parmi les entreprises les plus vulnérables, celles qui ont le plus souffert de la période du confinement, ou dont l'activité n'a pas pu reprendre à ce jour. On comptait déjà au printemps nombre de faillites dans les enseignes de distribution, particulièrement dans l'habillement, comme pour Camaïeu, La Halle, ou André, aujourd'hui en redressement. Aujourd'hui, ce sont les entreprises de l'événementiel ou du spectacle que l'on sait les plus fragilisées. Mais les signes de la crise sont bien lisibles, tous secteurs confondus. Depuis le début de l'année, le nombre de plans sociaux a ainsi triplé en France.
Plus de 60.000 faillites en 2021 ?
En fait, si tout le monde s'accorde pour prédire des faillites en nombre, reste à savoir combien exactement ? Pour Bruno De Moura Fernandes, économiste à la Coface cité par nos confrères des Échos, "La hausse est difficile à quantifier, mais les défaillances devraient atteindre en 2021 leur niveau post-crise financière de 2009." À l'époque, c'étaient 62.000 entreprises qui avaient fait faillite. Plus pessimistes encore, les analystes du spécialiste de l'assurance-crédit Euler Hermes - qui assure les entreprises contre les impayés de leurs clients - estiment que le nombre de défaillances d'entreprises pourrait augmenter d'un quart d'ici à la fin de l'année prochaine.

Dans la note d'analyse publiée sur son site, Euler Hermes prédit ainsi 64.000 faillites entre le dernier trimestre 2020 et la mi-2021. Une hausse de 25% par rapport à l'année dernière, qui met pourtant la France dans une situation presque enviable, les mêmes analystes estimant la hausse au niveau mondial à 35%. Et encore, ceci est la version "optimiste" d'un scénario basé sur une reprise rapide des économies mondiales. À défaut, les défaillances d'entreprises pourraient être jusqu'à trois fois plus nombreuses.
Aider tout le monde... sauf les "zombies"
Parmi les enjeux du plan présenté jeudi, une quadrature du cercle: il faudra aider aussi largement que possible les entreprises petites et moyennes à rester à flot jusqu'à une reprise dont elles sont aussi les actrices, mais en arrivant à concentrer les aides sur les entreprises viables, celles dont le modèle économique a encore de l'avenir, bref, éviter des aides à fonds perdus dans celles que l'on appelle les entreprises "zombies", celles qui, déjà mortes économiquement, ne doivent leur survie qu'aux mesures de réanimation un peu artificielles mises en place depuis le printemps.
Ce tri-là sera cruel. Comme l'expliquait chez nos confrères d'Europe 1 François Asselin, le président de la Confédération des PME, "Les entreprises étaient en suspension, mais ça va être compliqué, il y aura beaucoup de victimes. (...) Aujourd'hui on arrive à l'heure de vérité."
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