RETRAIT - Nommé dans une commission anti-complots installée par Emmanuel Macron et présidée par le sociologue Gérald Bronner, Guy Vallancien s'est retiré de son propre chef, après avoir fait l'objet de ce qu'il juge être une "campagne de dénigrement".
Il se dit victime d'une "campagne de dénigrement". Le Pr Guy Vallancien, médecin urologue mis en cause par certains de ses pairs, a annoncé, jeudi 6 octobre à l'AFP, son retrait de la Commission sur le complotisme et la désinformation. "Je me retire de la commission 'Les lumières à l'ère numérique'", installée récemment par le président Emmanuel Macron, a-t-il déclaré.
"C'est moi qui ai décidé de partir et je l'ai dit à l'Élysée. J'aurais pu rester, mais ça aurait créé des conflits au sein de la Commission, ça n'est pas sain. Il n'y avait pas de bonne solution, mais j'ai pris celle qui m'apparaissait la plus libre et la plus honnête", a-t-il confié dans sa déclaration. Il a ainsi dénoncé une "honteuse campagne de dénigrement ignoble et mensonger", après sa nomination à cette instance composée d'une quinzaine d'universitaires et personnalités, et présidée par le sociologue Gérald Bronner. Ce dernier a confirmé à l'AFP le départ de Guy Vallancien, sans davantage de commentaires.
Cité dans le scandale de l'université Paris-Descartes
Cet urologue réputé, qui soigna l'ancien président François Mitterrand, venait notamment d'être mis en cause par la pneumologue et lanceuse d'alerte Irène Frachon, qui lui reprochait d'avoir "nié la gravité" de l'affaire du Mediator. Selon elle, il a été "l'un des fers de lance d'une nébuleuse de médecins de haut rang, professeurs de médecine, parfois académiciens de médecine, qui, depuis des années et sans vergogne, tentent de discréditer, minimiser, voire nier la gravité du drame humain causé par le Mediator", écrivait-elle dans une tribune publiée dans Le Monde, le 30 septembre dernier.
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Le nom du professeur décrié est en outre cité par L'Express dans le scandale du Centre du don des corps de l'Université Paris-Descartes. Le magazine avait mentionné son rôle et celui de sa société anonyme (l'École européenne de chirurgie, créée en 2001 au sein de l'Université). "C'est le plus difficile pour moi" car "je n'ai aucune responsabilité" dans cette affaire, a conclu le Pr Vallancien.