PANDÉMIE - Le confinement a entraîné une forte réduction de la pollution de l'air en Île-de-France, notamment du dioxyde d'azote, mais moindre pour les particules fines.
Difficile de ne pas s’en apercevoir. Le confinement et la réduction de la circulation, entre autres, ont conduit à une réduction significative de la pollution de l'air en Île-de-France. Entre le 17 mars, date du début du confinement, et fin avril, soit une dizaine de jours avant le déconfinement, l'organisme indépendant qui surveille la qualité de l'air en Île-de-France (Airparif) a enregistré une diminution nette de la pollution au dioxyde d'azote, polluant local essentiellement émis par le trafic routier, de l’ordre de 20% à 35% selon les semaines et jusqu'à 50% en bordure des axes routiers.
L'impact est un peu plus significatif pour les particules fines (PM10 et PM2,5), "avec une diminution de 7% qui s’explique par une influence forte de conditions météorologiques défavorables et par des sources d’émissions plus nombreuses, et pas seulement locales", relève également Airparif. Ces particules ne sont pas seulement issues du trafic routier, mais aussi du chauffage, du BTP ou de l'agriculture, qui a eu un "impact important" lors d'un épisode de pollution fin mars, précise l'organisme dans un communiqué.
L'organisme Airparif souligne en outre qu'il va à présent "évaluer les conséquences sur la qualité de l’air du déconfinement (...), avec des évolutions qui sont plus progressives que lors du confinement, qui a été soudain. Une attention particulière sera portée sur les conséquences de la hausse du trafic routier, première source de pollution de l'air en Île-de-France et qui augmente progressivement depuis une dizaine de jours sans pour autant avoir retrouvé à ce jour la même intensité qu'avant le confinement". La pollution de l'air est notamment soupçonnée d'aggraver la sensibilité au nouveau coronavirus (Covid-19).
Plus généralement, c'est aussi un véritable fléau pour la santé humaine. Les particules fines seraient à l’origine de 800.000 morts prématurées chaque année en Europe et de près de 9 millions à l’échelle de la planète, comme le révélait une étude parue l'an dernier dans la revue médicale de la Société européenne de cardiologie European Heart Journal. Ramené à la France, le nombre de décès prématurés imputables à une mauvaise qualité de l’air serait de 67.000. Bien plus que l’estimation de 48.000 morts retenue depuis quelques années par l'Agence de sécurité sanitaire Santé publique France.
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TF1 Info