RESTRICTIONS - Depuis ce samedi, 16 départements passent sous le régime du confinement. Mais le Premier ministre a d'ores et déjà prévenu que de nouvelles zones pourraient bientôt être concernées. Au regard des indicateurs, de quels territoires pourrait-il s'agir ?
Cette fois, ils ne sont pas passés entre les mailles du filet. Depuis ce samedi, 16 départements sont concernés par le troisième confinement : tous ceux des Hauts-de-France et d'Île-de-France, ainsi que les Alpes-Maritimes, l'Eure et la Seine-Maritime. Dès cette annonce, le Premier ministre Jean Castex avait toutefois prévenu : "les mesures que nous prenons dans les régions les plus impactées pourront être étendues si nécessaire à d'autres parties du territoire.
Dans les colonnes de Nice-Matin, le chef du pôle gériatrie du CHU de Nice, Olivier Guérin, également membre du Conseil scientifique, a confirmé ces propos. "D'autres départements ou régions vont probablement entrer dans ce type de dispositif dans les quinze jours ou trois semaines qui viennent", a-t-il assuré. Sur tout le territoire, plusieurs zones restent particulièrement scrutées.
Auvergne-Rhône-Alpes
En Auvergne-Rhône-Alpes, en effet, le taux d'incidence s'envole dans deux départements. D'abord, dans le Rhône. Si la région lyonnaise demeure encore loin des 400 cas pour 100.000 habitants, seuil fixé par le Premier ministre pour confiner, la tendance est à la hausse. Selon les données regroupées par CovidTracker, 299 nouveaux cas pour 100.000 habitants ont été enregistrés entre le 9 et le 15 mars (266 pour la moyenne nationale). À titre de comparaison, le taux d'incidence était de 239 une semaine avant. Surtout, le nombre de patients admis en réanimation est reparti à la hausse depuis le début du mois. Le 18 mars, 88% des lits de réanimation présents avant le début de l'épidémie étaient occupés par des patients Covid-19, selon la même source.
Autre département sous surveillance dans la région : la Haute-Savoie. Le taux d’incidence (289) y est supérieur à la moyenne nationale, et a augmenté de près de 50% en une semaine : il était fixé à 199 au 8 mars. De quoi laisser craindre une hausse prochaine des hospitalisations, même si, signal positif, le nombre de patients en réanimation n'augmente plus ces derniers jours.
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Dans la Région Sud, les Alpes-Maritimes ne seront peut-être bientôt plus la seule zone confinée. Depuis la mise en place du confinement le week-end, le département abritant la côte niçoise voit son nombre de cas baisser, même s'il demeure à un niveau très élevé (taux d'incidence de 629 au 22 février, contre 418 actuellement). Ce qui n'est pas le cas du département voisin du Var (333 contre 321 une semaine avant) ou des Hautes-Alpes (274 contre 253).
Plus généralement, la région Paca voit ses services de réanimation se remplir. Au 18 mars, 505 patients y étaient admis pour une infection Covid-19. Un chiffre similaire à celui atteint lors du pic de la deuxième vague, et supérieur à celui de la première. Mais le nombre de cas comme celui des personnes hospitalisées est en légère baisse dans la région.
Grand Est
Dans le Grand Est aussi, plusieurs départements voient leurs indicateurs virer au rouge. C’est notamment le cas de l'Aube, dont le taux d'incidence est désormais de 349 cas pour 100.000 habitants : deux fois plus qu'entre le 16 et le 22 février. Conséquence directe : le nombre de patients admis à l'hôpital et en réanimation est à la hausse.
En Moselle en revanche, le nombre de cas s'est stabilisé. Le taux d'incidence du département de Metz, qui était de 309 mi-février, est désormais de 268, même s'il a augmenté par rapport à début mars (250). Mais ici, c'est surtout la tension hospitalière qui est ici scrutée de près. Selon CovidTracker, elle est actuellement de 111%, et le nombre de patients en réanimation suit une tendance à la hausse depuis deux mois.
Bourgogne-Franche-Comté
Le Territoire de Belfort connaît de son côté une soudaine flambée épidémique, avec 320 cas recensés pour 100.000 habitants, contre 76 au début du mois. Mais cette hausse reste, pour l'heure, imperceptible dans les hôpitaux, dont le nombre de patients hospitalisés décroît depuis janvier.
En Bourgogne-Franche-Comté, trois autres départements affichent des indicateurs élevés. Le taux d'incidence a en effet doublé dans l'Yonne en un mois (301). Une poussée du nombre de cas s'observe aussi dans la Nièvre, avec 274 contaminations pour 100.000 habitants (contre 158 fin février) et dans le Doubs (282 contre 212).
Les hôpitaux de la région semblent toutefois en mesure d'accueillir de nouveaux patients. Après être resté sur un plateau haut entre novembre et février, le nombre de malades admis à l'hôpital poursuit sa tendance à la baisse, même si celui en réanimation s'est stabilisé. Selon CovidTracker, la tension hospitalière dans la région est de 76%.
Normandie
En Normandie, l'Orne pourrait bien rejoindre l'Eure et la Seine-Maritime, 2 des 16 départements passés en confinement le 20 mars. Le taux d'incidence ici ne cesse d'augmenter depuis deux mois : il est désormais fixé à 264, contre 98 au 15 février, et 179 au 8 mars. "La proximité immédiate avec l'Eure nous appelle à la vigilance concernant une situation qui pourrait évoluer de manière très défavorable dans les prochains jours", a d'ailleurs fait savoir le sous-préfet, Julien Miniconi, à Ouest France. "Si la situation perdure, nous allons droit vers une situation beaucoup plus complexe qui devra entraîner des restrictions beaucoup plus importantes."
Centre-Val de Loire
La situation n'est guère plus réjouissante dans le département voisin de l'Eure-et-Loir. Le taux d'incidence (278) est reparti à la hausse, à cause d'un variant anglais représentant plus de 80% des contaminations. Surtout, la tension hospitalière est désormais de 135%, et des transferts de patients ont déjà été effectués.
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