ÉPIDÉMIE - Une équipe de chercheurs chinois a identifié deux variations du nouveau coronavirus, ce qui pourrait expliquer la présence de cas graves au sein de la population. "Ce n’est pas une mutation, c’est une évolution", a affirmé jeudi soir la direction générale de la Santé.
Le nouveau coronavirus aurait-il muté ? C’est en tout cas la thèse avancée le 3 mars par une équipe de scientifiques chinois, estimant qu’il existe non pas une mais deux souches. Du côté des autorités françaises, l'heure est à la prudence, la direction de la Santé préférant parler ce jeudi soir d'une "évolution."
Selon des chercheurs de l'université de Pékin, il y aurait deux variantes du virus du Covid-19, représentant deux étapes de l’évolution du virus. "Les analyses génétiques de 103 génomes de SARS-CoV-2 indiquent que ces virus ont évolué en deux types majeurs (désignés L et S)", estiment les chercheurs, comme le relève L'Obs. Les chercheurs chinois estiment que le type "S" du virus serait le plus ancien, et proviendrait des souches animales. Ce virus serait le moins agressif pour les humains. Contrairement au type "L", lequel aurait évolué à partir du type "S" et se serait adapté à la population humaine. Raison pour laquelle il serait plus contagieux et plus violent que le type "S".
"Les études sont en cours"
Du côté des autorités françaises, l'heure est cependant à la prudence. "Ce n’est pas une mutation, c’est une évolution. On n’a pas d’argument particulier sur le fait que l’un est d’une virulence supérieure à l’autre. Les études sont en cours. On analyse tous les virus dans les centres nationaux de référence", a affirmé Jérôme Salomon, directeur général de la santé.
Au total, 423 personnes ont été contaminées sur le territoire français, dont 138 nouveaux cas confirmés et trois nouveaux décès rapportés, qui portent à sept le bilan total des personnes décédées, a indiqué jeudi soir Jérôme Salomon, directeur général de la Santé.
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