"Beaucoup de gens vont sortir fracassés de cette crise", alerte le Secours catholique

Publié le 13 avril 2020 à 11h46
"Beaucoup de gens vont sortir fracassés de cette crise", alerte le Secours catholique

PRÉCARISATION - Le confinement décrété par les autorités, pour enrayer la propagation de la pandémie de coronavirus, renforce la précarité des populations les plus vulnérables, selon le Secours catholique.

C'est un cri du coeur qu'émet le Secours catholique. De plus en plus de Français, parmi lesquels les étudiants et intérimaires, les populations les moins aisées, sont privés de leurs compléments de revenus habituels depuis le début du confinement liée à la crise sanitaire du Covid-19. Selon l'organisation caritative, ils risquent de basculer dans une "grande précarité". 

"Beaucoup de gens se trouvent en grande précarité du fait de cette crise, des étudiants qui n'ont plus les petits boulots qui permettaient de compléter leur bourse et de vivre correctement, mais aussi les travailleurs, des gens qui avaient un peu d'intérim, un CDD, des petits boulots à droite à gauche déclarés ou non", a alerté Véronique Fayet, présidente de l'organisation caritative, ce lundi 13 avril sur franceinfo. Dans cette période de ralentissement de la plupart des activités économiques, "tous ceux qui étaient un peu sur la corde raide passent malheureusement en dessous de la corde", a-t-elle estimé.

Il leur faudra un temps de repos avant de repartir
Véronique FAYET, présidente du Secours catholique

Interrogée sur les multiples appels formulés par le Medef et au sein même du gouvernement à travailler plus pour compenser les effets du confinement sur l'économie, la présidente du Secours catholique a appelé à prendre également en compte la situation de détresse sociale et morale créée par cette crise sans précédent. "Beaucoup de gens vont sortir fracassés de cette crise parce qu'ils auront beaucoup souffert, il leur faudra un temps de repos avant de repartir", a-t-elle averti. 

La Chronique éco : Va-t-on devoir travailler plus ?Source : La Matinale LCI

"Pendant cette période nous avons goûté à autre chose, à la sobriété, à la solidarité, nous avons vu que nous pouvions vivre sans se déplacer de manière frénétique, moins de pollution", a noté la présidente de l'association", peut-être le moment est-il venu de se poser tous ensemble, citoyens, gouvernement, entreprises pour se demander quelle société nous voulons ?"


La rédaction de TF1info

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