Coronavirus : fin de quarantaine pour les premiers rapatriés de Wuhan

Ils vont pouvoir retrouver une vie normale. Après 14 jours d'isolement dans un centre de vacances de Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône, les 181 Français rapatriés de Wuhan le 31 janvier dernier, épicentre de l'épidémie du coronavirus en Chine, doivent sortir de quarantaine vendredi 14 février. 

Aucun d'entre eux n'est porteur du nouveau coronavirus, d'après les autorités. "Ils vont avoir très, très envie de partir très, très vite" a estimé Agnès Buzyn jeudi soir en conférence de presse à Paris, annonçant sa venue à Carry-le-Rouet vendredi midi. "Donc je vais simplement les saluer. J'y vais surtout pour rencontrer toutes les équipes qui ont pris soin d'eux pendant deux semaines", a-t-elle expliqué. 

Les premiers départs sont prévus tôt ce vendredi, dès 7 heures. Après la journée de jeudi consacrée aux valises, les rapatriés peuvent organiser leur départ par leurs propres moyens, par exemple si des proches viennent les chercher, ou prendre les navettes mises à disposition par les autorités pour rejoindre gare ou aéroport. 

Si certains jonglaient, à l'approche du départ, entre les horaires d'avions et de trains pour retrouver leurs proches, d'autres n'avaient pas d'idée très précise de ce qu'ils allaient faire dehors, a constaté un des trois journalistes de l'AFP en quarantaine dans le centre, où le port du masque est obligatoire dans les parties communes.

Ces 181 Français avaient atterri le 31 janvier à l'aéroport militaire d'Istres, et avaient été transférés en bus jusqu'à ce centre de vacances de la Côte Bleue, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Marseille. 157 personnes, rapatriées plus tard resteront en quarantaine dans la région : 44 à Carry-le-Rouet et 113 à Aix-en-Provence, dans les locaux de l'Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (Ensosp). Une partie est arrivée à bord d'un deuxième vol, le 2 février, et leur quarantaine doit se terminer dimanche. Les 35 personnes qui sont arrivées à bord d'un troisième vol, le 9 février, via Londres, devront a priori patienter jusqu'au 23 février.