A JEUN - La décision d'interdire la vente d'alcool dans l'Aisne à partir de ce mardi avait rapidement suscité de nombreuses réactions. Après avoir notamment sondé des addictologues, le préfet a finalement fait marche arrière.
Il avait brandi comme justification la crainte des violences intra-familiales, conséquence bien souvent d'une consommation abusive d'alcool, ajoutée à la période de confinement dont chacun est astreint, en raison de l'épidémie de coronavirus. Fort de ce constat, le préfet de l’Aisne, Ziad Khoury, a pris un arrêté lundi 23 mars afin d’interdire dès ce mardi la vente d’alcool à emporter dans son département.
Mais cette décision avait suscité de nombreuses réactions tout au long de la journée, certains s'offusquant notamment sur les réseaux sociaux d'un sevrage brutal qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les personnes dépendantes à l'alcool.
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Des échanges avec des addictologues
Ziad Khoury a donc dû faire marche arrière ce mardi soir, comme le rapporte l'Aisne Nouvelle. Le préfet explique ce revirement de situation "à la suite d’échanges, en particulier avec des addictologues, sur certaines conséquences négatives d’une mesure généralisée, même très temporaire, et a décidé de reporter cette disposition dans l’attente d’une évaluation plus large des mesures envisageables dans ce domaine", explique un communiqué, relayé par le quotidien régional.
Le préfet a par ailleurs précisé qu'il avait fixé à 20 heures l'heure limite de fermeture des commerces d'alimentation. L'Aisne, dans les Hauts-de-France, déplore à ce jour vingt-deux décès liés au Covid-19.