EXAMENS - Sur TF1, vendredi, le ministre de l'Education nationale a indiqué qu'il se prononcerait sur les conditions du baccalauréat 2020 à la fin de la semaine prochaine. Jean-Michel Blanquer a estimé que l'hypothèse d'un contrôle continu plutôt que des examens finaux avait "un intérêt".
Le gouvernement va-t-il passer les épreuves du bac à la trappe en raison de la situation sanitaire ? Rien n'est certain pour l'heure. Mais le ministre de l'Education nationale, en pleine concertation avec les syndicats d'enseignants et de parents d'élèves sur ce sujet, a promis une clarification pour "la deuxième moitié de la semaine prochaine", vendredi sur TF1.
"J’écoute beaucoup les propositions, syndicales et venant des parents d’élèves", a indiqué Jean-Michel Blanquer. "On est entre deux options, maintenir le bac tel quel ou l’avoir avec contrôle continu."
"Je me suis engagé à ce qu’il y ait un bac cette année", a poursuivi le ministre. "On peut imaginer des formules intermédiaires. Je donnerai la réponse définitive dans la deuxième moitié de la semaine prochaine." Pour Jean-Michel Blanquer, "la formule du contrôle continu a un intérêt, elle permettrait d’avoir cours plus longtemps durant le mois de juin", et donc de permettre aux élèves de lycée de rattraper le retard pris durant le confinement, sans décaler la date des vacances d'été.
Des syndicats mesurés
La proposition de faire reposer le bac 2020 sur les résultats du contrôle continu, notamment sur les notes du 3e trimestre, est portée notamment par le député ex-LaREM Matthieu Orphelin, qui a pris l'initiative d'une consultation sur ce sujet. Pour ce dernier, l'organisation du bac dans les conditions actuelles est compromise et le contrôle continu permettrait en outre de réduire le stress enduré par les élèves durant le confinement.
Le consensus ne semble pas établi pour l'heure autour de cette formule. "Il nous semble indispensable qu'il y ait une épreuve finale, afin que tous les élèves se retrouvent à un moment donné", estimait jeudi Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, jointe par LCI. "Le tout contrôle continu semble un peu problématique" dans l'organisation actuelle, estimait-elle, compte tenu notamment des inégalités qu'il serait susceptible d'engendrer sur le territoire.
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"Le ministre nous a clairement dit qu'il n'était pas question de décaler les vacances d'été", ajoutait l'enseignante. "Il pourrait être question de réduire le nombre d'épreuves, afin de permettre aux élèves de terminer autour du 12-13 juillet, la date initialement prévue." Un scénario également privilégié par le syndicat SNPDEN, qui parle "d'épreuves aménagées".