Un sous-variant du Delta sous surveillance au Royaume-Uni

Publié le 19 octobre 2021 à 18h28, mis à jour le 23 octobre 2021 à 15h44

Source : JT 20h WE

NOUVELLE SOUCHE - Les autorités britanniques ont relevé la circulation d'un sous-variant dans le pays, issu du très contagieux variant Delta et baptisé "AY4.2". Sa transmissibilité n'est pas encore évaluée, mais est suivie "de très près".

Un variant peut en cacher un autre : le gouvernement britannique a indiqué mardi 19 octobre "surveiller de très près" un nouveau sous-variant se propageant au Royaume-Uni, sans savoir pour l'heure s'il est plus contagieux que ses prédécesseurs.  Baptisé "AY4.2", il est un sous-variant du très contagieux Delta apparu initialement en Inde et qui avait provoqué une reprise de l'épidémie en fin de printemps et début d'été. 

"Nous surveillons de très près" cette nouvelle forme "et nous n'hésiterons pas à prendre des mesures si nécessaires", a déclaré un porte-parole de Downing Street. Cependant, "rien ne permet de penser qu'elle se propage plus facilement", a-t-il tenté de rassurer, tandis que le pays est confronté depuis plusieurs jours à une hausse des contaminations au Covid-19,  dépassant désormais 40.000 chaque jour, soit un taux d'incidence bien plus élevé que dans le reste de l'Europe. 

"Pas une situation comparable à l'émergence des souches Alpha et Delta"

Jusqu'alors, le très contagieux Delta avait tendance à écarter les nouvelles souches, mais l'émergence de ce nouveau variant dans ce contexte fait craindre qu'il soit encore plus transmissible. Pour François Balloux, directeur de l'Institut de génétique de l'UCL, le nouveau variant "n'est pas à l'origine de la récente augmentation du nombre de cas au Royaume-Uni". Selon lui, même "une transmissibilité 10% supérieure n'aurait pu causer qu'un petit nombre de cas supplémentaires"

L'émergence de AY4.2 ne constitue "pas d'une situation comparable à l'émergence des souches Alpha et Delta qui étaient beaucoup plus transmissibles (50% ou plus) que toutes les souches en circulation à l'époque", a ajouté le chercheur. De plus, ce sous-variant est quasi inexistant en dehors du Royaume-Uni, mis à part trois cas aux États-Unis et quelques autres au Danemark, qui ont depuis presque disparu. Des travaux sont en cours pour tester sa résistance aux vaccins. 

Le Royaume-Uni, qui déplore près de 139.000 morts du Covid-19 depuis le début de l'épidémie, a enregistré récemment un nombre croissant de cas positifs. Au cours de la semaine du 4 au 10 octobre, une personne sur 60 a été testée positive en Angleterre, selon les données hebdomadaires de l’Office national des statistiques. 

Certains scientifiques attribuent la dégradation actuelle de la situation à la faible vaccination des mineurs, ainsi qu'à la diminution de l'immunité des plus âgés vaccinés très tôt, ou encore à la levée en juillet en Angleterre de l'essentiel des restrictions sanitaires, au premier rang desquelles le masque en intérieur.


La rédaction de TF1info (avec AFP)

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