Couvre-feu : Roland-Garros obtient une dérogation surprise pour aller au bout du choc Nadal-Djokovic

Aurélie Loek, avec l'AFP
Publié le 12 juin 2021 à 8h33, mis à jour le 12 juin 2021 à 8h57

Source : TF1 Info

TENNIS - Alors que la demi-finale opposant Novak Djokovic à Rafael Nadal était loin d'être terminé à l'heure du couvre-feu, les spectateurs du match ont bénéficié d'une autorisation exceptionnelle et ont pu rester dans les tribunes jusqu'à la fin.

Quelle aura été la plus grande surprise ? Pour les spectateurs du court Philippe-Chatrier, une chose est sûre : la soirée a été pour le moins riche en émotion. Alors que le Serbe Novak Djokovic venait de remporter la 3e manche pour mener deux sets à un, l'heure du couvre-feu - 23h depuis le 9 juin - menaçait le public de pouvoir assister à une résolution du suspens. Mais au lieu d'entendre le traditionnel message demandant aux tribunes de se diriger vers la sortie, les visiteurs ont été autorisés à voir le match jusqu'à son dénouement. 

"On s'en ira pas ! On s'en ira pas !

"Madame, Monsieur, en accord avec les autorités nationales, le match ira à son terme en votre présence", a finalement indiqué le speaker vers 22h40. Le public scandait alors aux changements de côté "On s'en ira pas ! On s'en ira pas !". Changement de slogan en apprenant qu'il avait eu gain de cause, à coups de "Merci Macron ! Merci Macron !".

"Je voudrais remercier l'Élysée et Matignon de nous permettre d'aller au bout de ce suspense incroyable, de ce match de légende", a quant à lui déclaré Gilles Moretton, le président de la Fédération française de tennis (FFT) au micro de France Télévisions. Interrogé quelques minutes après l'annonce, il n'a pas caché son émotion : "Je pense à des millions de gens et notamment à ceux devant la télévision."

Un match de légende

L'évacuation du public mercredi durant le quart de finale entre Novak Djokovic et Matteo Berrettini avait provoqué la colère des spectateurs. "On a payé 500 balles pour deux tiers du match, c'est inadmissible. Dans ce cas, il fallait commencer à 19h", avait pesté un spectateur quittant le stade avec son épouse et leurs deux enfants.

"Je pense qu'il fallait aller au bout avec des spectateurs, des joueurs qui vont donner le maximum et un spectacle d'une immense qualité", a terminé Gilles Moretton. Car nouvelle surprise, au bout de quatre heures de jeu, c'est finalement le N°1 mondial qui s'est imposé, battant l'Espagnol, considéré comme le roi de Roland-Garros, et qui était en quête d'un 14e sacre sur la terre parisienne synonyme de 21e titre du Grand Chelem. 


Aurélie Loek, avec l'AFP

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