ÉDUCATION - Le nouveau projet de loi consacré à la crise sanitaire contient un amendement gouvernemental permettant aux directeurs d'écoles d'avoir connaissance du statut médical des élèves. Objectif : "Faciliter l'organisation des campagnes de dépistage et de vaccination."
Vers une levée du secret médical à l'école ? L'hémicycle de l'Assemblée nationale a entamé mercredi l'examen final d'un nouveau projet de loi consacré à la crise du Covid. Un projet qui prévoit, outre la possibilité controversée de recourir au pass sanitaire jusqu'au 31 juillet, un amendement délicat : la connaissance du statut vaccinal des élèves par les directeurs d'écoles ou les chefs d'établissement du second degré.
Concrètement, la mesure vise à "faciliter l'organisation de campagnes de dépistage et de vaccination et d'organiser des conditions d'enseignement permettant de prévenir les risques de propagation du virus". Et donc in fine les fermetures de classe. Les directeurs d'écoles auraient ainsi accès aux informations relatives au statut virologique des élèves, à l’existence de contacts avec des personnes contaminées ainsi qu’à leur statut vaccinal.
Une mesure liberticide ?
Selon le gouvernement, l’objectif est de faciliter l’organisation de campagnes de dépistage et de vaccination et d’organiser des conditions d’enseignement permettant de prévenir les risques de propagation du virus.
Problème : comme le souligne les détracteurs du texte, cette mesure serait liberticide. Et représente une levée du secret médical. Depuis 2018, seuls onze vaccins sont obligatoires en France : la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, l’haemophilius influenzae, la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C. Onze vaccins donc, mais pas - en tout cas pour l'instant - celui contre le Covid-19.
Pour le gouvernement, une amélioration du système demeure malgré tout une nécessité. "Le système mis en œuvre actuellement repose sur des attestations des parents, qui ne peuvent être conservées ni faire l’objet d’aucun contrôle et dont la base juridique est fragile", souligne le texte.
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