Après avoir été suspendue pour non-port du masque, une enseignante de l'Oise démissionne

Publié le 28 janvier 2022 à 12h08
Après avoir été suspendue pour non-port du masque, une enseignante de l'Oise démissionne
Source : PHILIPPE LOPEZ / AFP

Une professeure de français au collègue de Gouvieux dans l'Oise, a démissionné de l'Éducation nationale début janvier.
Elle était suspendue depuis le 9 novembre dernier parce qu'elle ne voulait pas porter un masque en classe.
Selon elle, cette obligation gênait la dispense de ses cours.

Après un peu plus de vingt-deux ans d'enseignement, Anne-Claire Rossignol a démissionné. Cette enseignante de français dans un collège de l'Oise s'était fait connaître en novembre après avoir été suspendue suite à son refus de porter le masque. Une procédure disciplinaire était menée à son encontre. 

Un port du masque obligatoire à l'école

Le 8 novembre dernier, l'enseignante avait décidé d'enlever son masque, qui selon elle, gênait la dispense de son cours. "Je suis vaccinée, je n'ai jamais enlevé mon masque à proximité des élèves, je l'ai fait dans une salle où j'ai aménagé un espace pour être loin d'eux, à plus de 2 mètres, portes et fenêtres ouvertes. Je ne remets pas en cause le protocole sanitaire, je l'ai enlevé dans des conditions très particulières", avait-elle cependant précisé à France 3 Hauts-de-France

Mais même avec un tel aménagement, le port du masque reste obligatoire pour les enseignants. C'est pourquoi la professeure est suspendue dans la foulée. Elle est ensuite convoquée par la DRH de l'Académie d'Amiens avant d'apprendre par courrier qu'elle allait devoir passer en conseil de discipline le 26 janvier 2022. Elle dépose alors un recours gracieux qui est rejeté. L'enseignante se prépare donc à défendre son cas, prête à revenir sur sa décision d'enlever le masque. 

"J'ai préparé mon dossier de défense que j'ai envoyé début janvier. Dans ce dossier, j'ai expliqué que j'allais partir mais que, pour le bien de mes élèves, je voulais finir l'année scolaire aux conditions imposées. J'y pensais déjà depuis un moment. J'ai essayé d'avoir quelqu'un au rectorat pour en discuter mais personne ne m'a jamais prise au téléphone. Mais j'étais prête à porter un masque en cours jusqu'à mon départ", a affirmé de nouveau l'enseignante. 

Finalement, le 21 janvier, Anne-Claire Rossignol est informée par recommandé que la procédure disciplinaire à son encontre est abandonnée et que sa démission est acceptée sans délai, "à ma grande surprise alors qu'on manque de profs". Cette démission a été confirmée par les services académiques d'Amiens qui a également précisé que de fait, la procédure disciplinaire à son encontre était abandonnée. 

Une fin de carrière qui laisse un sentiment amer à l'enseignante. "Au-delà de mes convictions sur le fait que le port du masque est néfaste pour les élèves et pour leurs apprentissages, je ne pouvais pas rester vu la façon dont on m'a traitée", confiait-elle.

À ce jour, le virus circule fortement dans les écoles, obligeant les classes et certains établissements à fermer. Au 27 janvier, 21.049 classes ainsi que 102 établissements scolaires étaient fermées à cause de cas de contamination, un niveau encore inédit à ce jour.


La rédaction de TF1info

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