La France face à une 3e vague d'ampleur

Attestations, dérogations... voici comment nous allons devoir vivre sous couvre-feu

Publié le 15 octobre 2020 à 8h17, mis à jour le 15 octobre 2020 à 8h44
JT Perso

Source : Sujet TF1 Info

DURCISSEMENT - Emmanuel Macron a annoncé mercredi, sur TF1 et LCI, l’instauration d’un couvre-feu en Ile-de-France et dans huit métropoles françaises de 21 heures à 6 heures. La mesure prend effet samedi, pour six semaines. Voici ce que l'on sait de cette mesure très contraignante pour les populations concernées.

C'est une mesure qui va bouleverser le quotidien de millions de Français. Emmanuel Macron a annoncé mercredi, sur TF1, LCI et France 2, l'instauration à partir de samedi, 0h01, d'un couvre-feu dans la région Ile-de-France et huit métropoles, Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne.

Ce couvre-feu, à l'oeuvre pour la première fois samedi soir, s'impose entre 21 heures et 6 heures sur l'ensemble de ces territoires. La mesure est instaurée pour quatre semaines, mais "nous irons devant le Parlement pour pouvoir la prolonger à six semaines, jusqu'au 1er décembre", a précisé Emmanuel Macron. 

Quelles conséquences si l'on veut sortir ?

A compter de samedi, à partir de 21 heures, "on n'ira plus au restaurant, on n'ira plus chez des amis, on n'ira plus faire la fête", a expliqué Emmanuel Macron, alors que les rassemblements festifs sont considérés comme l'un des principaux moteurs de la reprise de l'épidémie depuis septembre

En outre, les restaurants, les cinémas ou encore les théâtres devront fermer leurs portes à 21 heures. L'application du couvre-feu sera stricte : le public ne quittera pas l'un de ces établissements à 21 heures, mais devra être rentré chez lui à 21 heures. 

Y aura-t-il des dérogations ?

Oui, comme durant la période du confinement. "Ce n'est pas une interdiction de circuler, mais une stricte limitation aux bonnes raisons", a précisé le chef de l'Etat. Une série de dérogations seront précisées dans les heures qui viennent. Il s'agit notamment des personnes qui rentrent du travail ou s'y rendent, des salariés travaillant la nuit ou encore des urgences sanitaires. Le ministère des Sports a d'ores et déjà annoncé des dérogations pour les sportifs professionnels, qui pourront donc jouer des matches après 21 heures, mais à huis clos. 

Le système de l'attestation, déjà employé durant le confinement, devrait faire son retour. Jean Castex et Olivier Véran devraient en donner les détails jeudi lors d'une conférence de presse. En outre, le couvre-feu n'entraînera aucune limitation dans les transports publics, ni de restrictions de déplacement entre les régions. 

Puis-je être sanctionné si je ne respecte pas le couvre-feu ?

Oui. Se déplacer sans justification entre 21 heures et 6 heures du matin sera passible d'une amende de 135 euros, soit la même sanction qu'au moment du confinement, ou lorsque l'on ne respecte pas l'obligation du port du masque. En cas de récidive dans les quinze jours, on s'exposera à une amende de 1.500 euros. Dans cette catégorie, la sanction peut être portée à 3750 euros d'amende et six mois d'emprisonnement en cas de récidive à plus de trois reprises dans un délai de trente jours. 

Pourra-t-on partir en vacances ?

Le couvre-feu n'empêchera toutefois pas les vacanciers de rejoindre leur lieu de villégiature durant la Toussaint, puisqu'il n'y aura aucune restriction sur les déplacements. Il faudra toutefois attendre les précisions, jeudi, pour savoir si un départ ou une arrivée pourra ou non se faire durant les heures de couvre-feu. 

Y aura-t-il des mesures de soutiens pour les secteurs les plus touchés ?

"On va essayer d'aider au maximum les théâtres et les cinémas pour qu'il puisse y avoir des reprogrammations", a indiqué Emmanuel Macron. En outre, le couvre-feu aura "des conséquences économiques très importantes" pour des secteurs comme la restauration et le dispositif du chômage partiel "va être réactivé" pour ces secteurs. La prise en charge sera de 100% pour les employeurs, et jusqu'à 84% du net pour les salariés. Le fonds de solidarité et les prêts garantis, mis en place dès le début de la crise, vont se poursuivre. Enfin, les dispositifs dédiés aux indépendants seront "améliorés".

Le gouvernement lancera vendredi une nouvelle "concertation locale" avec les métiers concernés. "Dans certains endroits, ils devront fermer parce que leurs charges fixes seront trop importantes", a reconnu Emmanuel Macron. "Je ne veux pas que les TPE et les PME fassent faillites à cause de ce couvre-feu. Nous aurons des dispositifs de soutien supplémentaires."


Vincent MICHELON

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