JUSTICE - Une plainte a été déposée lundi, pour "homicide involontaire", à l'encontre du Samu. Les proches d'une femme décédée du Covid-19 lui reprochent l’absence de secours malgré plusieurs appels. Ils ne sont pas les seuls : une plainte collective avait déjà été déposée l'an passé.
Le Samu face à la justice. Après une action collective l'été dernier, une nouvelle plainte a été déposée lundi contre le Service, accusé de "délaissement" voire d'"homicide involontaire". Faux, expliquent ses responsables, qui assument "le tri des patients".
Les premiers cas imputés au Samu remontent au début de la crise sanitaire. En juillet 2020, une plainte collective a en effet été déposée à Paris, au nom de proches de douze personnes décédées du Covid-19 en mars et avril 2020, notamment pour "délaissement ayant provoqué la mort". Les plaignants reprochent au Samu d'avoir suivi des directives publiées par le ministère de la Santé en mars 2020 pour éviter de saturer les hôpitaux. Selon eux, cela a conduit à laisser des personnes souffrantes "jusqu'à ce qu'elles atteignent un état de santé critique".
"Un fantasme de directives secrètes"
À l'époque, la plainte avait été portée par Me Anaïs Mehiri. L'avocate, qui représente l'association Coronavictimes, a porté plainte à nouveau lundi auprès du parquet de Nanterre, notamment pour "homicide involontaire" et "non-assistance à personne en péril". En cause : la mort dans la nuit du 7 au 8 septembre 2020 de Patricia Urcel. Cette dernière est décédée suite à un arrêt cardio-respiratoire à 53 ans, quelques heures après avoir été hospitalisée. Elle avait été testée positive au Covid-19 et face à la dégradation de son état de santé, avait contacté le Samu qui lui avait enjoint de ne "surtout pas" aller aux urgences. Assurant qu'il ne s'agit pas d'une "plainte anti-médecins", Me Mehiri explique vouloir viser, "au-delà du Samu, les autorités administratives qui ont pris ces directives".
"Il y a un fantasme de directives secrètes qui auraient été données", en particulier "pour laisser les gens mourir dans les Ehpad", mais "c'est absolument faux", affirme François Braun, président du syndicat Samu-Urgences de France. À la tête des urgences du CHR de Metz-Thionville et du Samu de Moselle, il assure que les soignants n'ont "pas modifié leur éthique" malgré les vagues épidémiques. "La réalité pour tous les patients, c'est l'analyse du rapport bénéfice-risque", explique-t-il.
Une plainte en octobre pour "violences involontaires"
Son service est cependant mis en cause par un homme de 41 ans, qui a porté plainte en octobre, notamment pour "violences involontaires", contre le Centre hospitalier régional de Metz, le Samu-57, la direction générale de la Santé et Santé publique France. Atteint du Covid en mars 2020, ce sidérurgiste a contacté à plusieurs reprises le 15, sans parvenir à être hospitalisé. Il ne le sera que quatre jours après avoir ressenti les premiers symptômes, et passera 15 jours dans le coma, intubé, avec un pronostic vital engagé.
Mais pour les urgentistes, les faits incriminés relèvent de la routine : "Il y a une hystérie collective sur le tri des patients, mais le tri est à la base de la médecine d'urgence", résume pour l'AFP le président de la Société française de médecine d'urgence (SFMU), Karim Tazarourte. Chef des urgences de l'hôpital Edouard Herriot (Lyon) et du Samu du Rhône, Karim Tazarourte estime "normal et même sain de rendre des comptes". Mais il l'assure : aucun de ses confrères "ne s'amuserait à laisser mourir des patients par défaut de soins".
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